La voix des femmes autochtones : Godelieve Mukasarasi

Publié le 28 Juillet 2024

Ils n'ont pas demandé pardon, mais j'ai pardonné pour être en paix .

Une héroïne au pays du génocide

 

Par U.S. Department of State — https://www.flickr.com/photos/statephotos/albums/72157664982276287/with/27103406268/U.S. Department of State photostream, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=67894836

 

Le 6 avril 1994, une explosion retentit dans le ciel de Kigali, la capitale du Rwanda. Un avion vient d’être abattu. À son bord, le président Juvenal Habyarimana ainsi que son homologue burundais. La mort du Président rwandais va servir de prétexte au massacre des Tutsis et des Hutus modérés, dont les noms sont inscrits sur des listes. C’est l’aboutissement d’une mécanique génocidaire, d’un processus planifié de longue date par l’aile dure du régime hutu. Entre le 7 avril et juillet 1994, près d’un million de personnes ont été assassinées au Rwanda et les trois-quarts de la population tutsi ont péri. Un taux d’exécution quatre fois supérieur à celui enregistré au plus fort de l’holocauste nazi. Avec en moyenne 10.000 morts par jour, le génocide rwandais s'apparente à l'un des plus grands crimes du XXe siècle. Il est tristement célèbre par l'utilisation des machettes pour les massacres et par le rôle joué par les médias dans l'exhortation au massacre ; une propagande haineuse qui trouve un écho auprès d’une population qui se considère comme laissée pour compte au sein de la société rwandaise, les tutsis ayant été privilégiés dès la colonisation belge. ....

la suite

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article