Argentine - Jujuy : sans consulter les communautés, le gouvernement avance dans la remise de l'eau à Mekorot

Publié le 27 Mai 2024

ANRed 23/05/2024


La table ronde sur l'eau convoquée par le gouvernement de Jujuy pour présenter l'accord sur le « Plan directeur de gestion de l'eau » conclu entre le gouvernement, le Conseil fédéral d'investissement (CFI) et l'entreprise sioniste israélienne Mekorot, a été interrompue par les voix des communautés indigènes qui sont venues répudier le projet, dire « Dehors Mekorot » et exiger une consultation libre, préalable et informée. Par Johana Arce pour ANRed.

Auparavant, les communautés de la quebrada, de la puna et des vallées qui descendent de leurs territoires vers San Salvador, ont présenté deux notes au siège du gouvernement de Jujuy pour demander une consultation libre, préalable et informée, conformément à la Convention 169 de l'OIT, confirmée par la loi nationale 26071, et au respect de l'accord d'Escazú.

« Nous avons exigé une consultation libre, préalable et informée conformément à la convention 169 de l'OIT, au traité d'Escazú et à ce qu'était censé être leur plan directeur, mais ils ne nous ont rien répondu, ils nous ont dit qu'il s'agissait d'un réunion permettant de diffuser les informations. Ensuite, nous leur avons dit ce qui avait été signé en avril et ils n'ont pas su quoi répondre, c'est à ce moment-là qu'ils se sont levés et sont partis", a déclaré Lidia Balcarce, de la communauté autochtone de Caspalá, située dans la zone des vallées.

« La communauté et le peuple de Jujuy n'ont jamais été invités » ont crié les communautés face à l'accord de gestion de la ressource hydrique qui n'a pas été informé publiquement, ce qui viole l'accord d'Escazú, un accord environnemental régional en Amérique latine et dans les Caraïbes sur l'accès à l'information et la participation du public en matière d'environnement adopté en 2018 au Costa Rica et auquel l'Argentine a adhéré en 2020 par le biais de la loi 27566.

"Dehors Mekorot", "Non aux zones de sacrifice ". Au moment d'entrer dans la réunion qui s'est tenue à Conectar Lab dans la ville culturelle, à laquelle ont participé des entrepreneurs de l'agro-industrie, l'institution a menti en disant qu'il y avait eu des invitations au préalable, ce à quoi le membre de Caspalá a assuré « Nous n'avons jamais reçu d'invitation et nous ne laisserons pas cette entreprise entrer dans nos territoires et toucher à notre eau ».

Ils ont également dénoncé que cette réunion devait blanchir quelque chose déjà signé sous la table, sans l'invitation des 400 communautés et de la société en général qui serait les principales affectées »Nous leur avons dit que si c'est supposément un plan directeur et que c'est une amélioration, alors pourquoi ne pas consulter l'ensemble du peuple jujeño et pourquoi les médias ne sont pas là ", a déclaré Lidia Balcarce.

Depuis la « Mesa del Agua », les fonctionnaires et les entrepreneurs de l'agro-industrie ont glorifié l'entreprise israélienne Mekorot, considérant qu'il était « fondamental de pouvoir compter sur l'entreprise qui conseillera la province de Jujuy » ainsi que les 11 autres provinces argentines qui ont signé des accords. De cette manière, l'accord avec l'entreprise génocidaire et coloniale Mekorot à des fins extractivistes dans l'intérêt des entreprises minières et de l'agro-industrie est refusé, ce qui garantit que la nature bénit les ressources.

Dans cette présentation, d'un point de vue hydraulique, avec des études pluviométriques et des calculs de bassins hydrographiques, ils ont informé qu'ils travaillaient à améliorer l'utilisation de l'eau sur la base de l'offre et de la demande pour réguler l'eau avec les conseils de Mekorot et pour allouer l'eau pour la partie productive et l'eau potable pour la province. De cette manière, sans respecter la cosmovision des peuples indigènes, l'eau n'est pas un bien à privatiser, mais plutôt à protéger et à respecter son parcours vital à travers les différents territoires afin de la préserver pour les générations futures, car sans eau, il n'y a pas de vie.

traduction caro d'un article d'ANRed du 23/05/2024

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