Plongée dans l’horreur (Gaza résiste)

Publié le 4 Avril 2024

image Contretemps

 

 

"Surtout, soyez toujours capables de ressentir, au plus profond de votre coeur, n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. C'est la plus belle qualité d'un révolutionnaire."

Che Guevara

 

 

Planète humaine atterrée

Tes héros n’ont pas de nom

Ils n’ont pas de visage :

déshumanisés !

Qui a fait cela ?

Qui a commandé cela ?

L’horreur étale

L’horreur chaque jour

Un degré plus haut- horreur

étendue

face

à

l’

indifférence :

l’indifférence tue !

Elle tue l’âme en soi

Ou le reste d’âme encore intacte.

Nul ne sert de parler et d’écrire

Quand la paralysie des âmes et des pensées est la règle dit-elle

A des fins politiques : perdre son âme dans la fange

A des fins de profits : tremper son cœur dans l’acide

Mais quid des gens lambda

S’autorisant à la cécité ?

Le moment est historique

On ne pourra pas dire :

On ne savait pas !

Nos héros sans visage et sans nom

Ecrivent en se taisant l’histoire

Par leur dignité et leur silence

Vous ne voulez pas les voir

Vous ne voulez pas connaître leurs noms

Surtout ne pas voir leurs visages (humanité)

C’est plus simple d’envoyer ainsi dans l’autre monde

Un sac anonyme, unicolore, uniforme.

L’horreur continue : génocide,

Non,

Tu n’es pas un gros mot complotiste, juste une aberration

Ils touchent le fond et l’agrandissent

Ne veulent pas en finir

Avec cette horreur, cette fureur

Cette destruction de masse

Volonté de détruire jusqu’à la plus petite lueur d’espérance

S’en prendre aux seuls lieux de refuge les hôpitaux

S’en prendre aux humanitaires

S’en prendre aux convois alimentaires

Génocide en vain je ne cite pas ton nom

Pourrais-tu toi aussi avancer sans visage ?

Pourrais-tu te déployer ainsi sans nom ?

Retourner dans ta bauge

Avec ceux que nous ne pouvons pas nommer :

Nulle haine – nulle peur – nulle colère

L’horreur a tout annihilé.

 

Pour ce peuple digne qui n’a plus rien à perdre

(ce n’est pas nouveau)

Pour ce peuple qui sait qu’il a déjà gagné

(l’horreur aimerait nous convaincre du contraire)

Nous ne devons jamais sourciller

Toujours regarder vers l’horizon où dansent les ibis

Les nuages passent dans les ciels oubliés

Les pluies bienfaitrices savent laver toutes les traces

La lune se couche sur les horribles ciels gris et leur offre son lait d’amande

Le soleil se lève sur des jours meilleurs,

Un jour le soleil se lève

La lumière a cette texture particulière

Une saveur de paix

Une saveur soyeuse

Comme un fil qui s’étend à l’infini

Tout est fini,

L’histoire s’étale

Les comptes se règlent

Mais personne n’oubliera jamais

L’horreur de Gaza

La dignité du peuple palestinien.

 

Carole Radureau (04/04/2024)

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #Gaza, #Palestine

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