Toutes et tous à Carcassonne le 8 novembre pour dire NON aux OGM !

Toutes et tous à Carcassonne le 8 novembre pour dire NON aux OGM !

Ce mercredi, le tribunal correctionnel va juger deux participants de l’inspection citoyenne menée le 4 mars 2021 à Castelnaudary, dans l’entrepôt de la coopérative Arterris, à la recherche de semences génétiquement modifiées.

Sur la cinquantaine de Faucheurs et Faucheuses mobilisé·es ce jour-là, seules deux personne sont poursuivies : Christian Roqueirol, paysan du Larzac et membre de la Confédération paysanne d’Aveyron et une Faucheuse volontaire de Toulouse.

Un certain nombre de sacs de semences de colza et de tournesol VrTH avait été neutralisé. Les semences VrTH encore dans les entrepôts ou déjà chez les exploitants agricoles, seront une saison de plus cultivées dans les champs en toute opacité... Impossible donc de savoir si l’huile de tournesol ou de colza achetée a été élaborée à partir de graines issues de plantes VrTH.

Une trentaine de comparants volontaires, présents à l'action, demanderont à être jugés eux aussi car solidaires des deux prévenus.

Un rassemblement de soutien est organisé dès 8h15 devant le tribunal correctionnel de Carcassonne.

La porte-parole de la Confédération paysanne, Laurence Marandola est un des témoins cités par les prévenus. Elle témoignera lors de ce procès des raisons de l’opposition de la Confédération paysanne à tous les OGM, anciens, nouveaux et futurs et à toutes les pratiques qui détruisent l'autonomie des paysan·nes en brevetant le vivant.

Nous y allons avec la ferme conviction que ce sont l’État et la coopérative qui sont coupables de ne pas appliquer la réglementation et de mentir aux paysan·nes. Nous demanderons la relaxe pour les Lanceurs d'alertes.

On entend souvent « il n'y a plus d'OGM en France ». C'est FAUX !

Certes il n'y a pas d'OGM transgéniques cultivés en France (des OGM transgéniques importés oui), mais des semences de colza et tournesols modifiées par mutagenèse sont en culture depuis 2008.

Ce sont le plus souvent aujourd'hui des VrTH (Variétés rendues Tolérantes à un Herbicide).

Des décisions de justice confirment que ces plantes sont des OGM et devraient donc être soumises aux obligations d'évaluation des risques, d'étiquetage, de traçabilité et d'un suivi post commercialisation.

Mais il n'en est rien, le gouvernement reste hors la loi. Il n'a pas toujours pas exécuté les demandes de la Cour de Justice de l'Union Européenne (2018) ni répondu aux injonctions du Conseil d'État (février 2020), les deux plus hautes juridictions européennes et françaises !

La Commission européenne a publié le 5 juillet une proposition de déréglementation de la plupart des plantes OGM qui doit bientôt être débattue au Conseil et au Parlement européens. La Confédération paysanne s'oppose à cette proposition.

source : la confédération paysanne via fb