Equateur : Les autochtones appellent à voter "oui" pour interdire l'exploitation dans le Yasuní
Publié le 2 Juillet 2023
Publié: 07/01/2023
Indigènes représentés par la Conaie lors d'une conférence de presse tenue le 28 juin. Photo: Conaie
La Conaie demande aux Équatoriens de voter pour la protection du parc national Yasuní, l'un des plus importants du pays, lors d'une consultation populaire le 20 août.
Servindi, 1er juillet 2023.- La Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur (Conaie) a appelé à voter «oui» lors de la consultation populaire qui propose de cesser l'exploitation du champ pétrolier Block 43-ITT, situé dans le parc national Yasuní.
Avec cet appel, les peuples indigènes cherchent à protéger "la zone de biodiversité la plus importante de la planète", à donner "un souffle aux poumons de l'Equateur" et à "arrêter l'extermination des peuples indigènes".
La décision finale sera prise par les Équatoriens lors du référendum qui se tiendra le 20 août, parallèlement aux élections présidentielles et législatives prévues dans le pays.
Cette consultation a été promue en 2013 par le mouvement écologiste Yasunidos, qui après 10 ans a obtenu l'approbation de la Cour constitutionnelle pour que le peuple se prononce sur la question.
Les Équatoriens doivent répondre "oui" ou "non" à la proposition de laisser le pétrole du bloc 43-ITT sous terre, exploité par la société d'État Petroecuador, et le quatrième champ le plus productif du pays.
Le gouvernement a indiqué que si l'exploitation pétrolière dans le bloc susmentionné de Yasuní était suspendue, il pourrait cesser de recevoir quelque 1 200 millions de dollars par an de la vente de ce brut.
Cette dernière est rejetée par les indigènes, qui accusent le gouvernement de "mentir" puisque l'exploitation de ce bloc "ne rapporterait que 148 millions de dollars par an pendant les 33 prochaines années".
Ainsi, lors d'une conférence de presse le 28 juin, les peuples indigènes représentés par la Conaie et leurs bases régionales ont appelé le pays à voter « oui » soulignant l'importance du Yasuní.
"Nous devons prendre soin de Yasuní car c'est une zone déclarée par l'Unesco comme la zone de biodiversité la plus importante de la planète", a déclaré le président de la Conaie, Leonidas Iza, lors de la conférence.
Iza a également souligné que la cessation de l'exploitation favoriserait la protection des peuples autochtones Tagaeri et Taromenane, qui vivent en isolement volontaire dans une zone immatérielle du Yasuní qui borde le gisement.
En ce sens, s'il s'agit d'un problème économique, il a proposé que le gouvernement augmente l'impôt sur le revenu pour les personnes ayant des revenus et des actifs plus élevés pour compenser le trou fiscal qui resterait.
« Chaque année, l'Équateur cesse de recevoir plus de 6 milliards de dollars d'exonérations fiscales pour les groupes économiques les plus riches du pays, comme les banques. Oui il existe des alternatives pour ne pas exploiter le Yasuní », a souligné Iza.
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 01/07/2023
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Indígenas llaman a votar "sí" para prohibir explotación en el Yasuní
Conaie pide votar por la protección el Parque Nacional Yasuní, uno de los más importantes del país, en consulta popular del 20 de agosto.