Colombie : Dénonciation de la crise alimentaire et des affrontements armés entre groupes armés affectant le resguardo Cañón del río Garrapatas

Publié le 11 Juin 2023

DÉCLARATION PUBLIQUE
 

by Communications in News 08 juin 2023
 

Les autorités et les dirigeants du Resguardo Cañón del río Garrapatas, ainsi que les 215 familles et plus de 1000 personnes, adultes et enfants, qui composent notre Resguardo, vivent actuellement des moments difficiles, en raison de la crise alimentaire, de la peur et de l'anxiété, qui dure depuis au moins un an, en raison des affrontements armés qui ont eu lieu entre les groupes armés sur le territoire de notre Resguardo, pour le contrôle territorial de la zone, qui représente un couloir stratégique de mobilité vers la zone du rio San Juan et la mer dans la zone de Buenaventura. À la suite de ce conflit, certaines familles ont été silencieusement déplacées de notre territoire.

Outre ce problème d'ordre public, nous sommes aujourd'hui confrontés à un problème lié à notre situation géographique, puisque le gouvernement central, sans nous consulter ni tenir compte des distances géographiques ou des difficultés de communication, a décidé il y a un an, sans consulter nos autorités, de transférer les ressources du système général de participation (SGP) du resguardo à la capitale municipale de Sipí-Chocó, une municipalité avec laquelle nous n'avons jamais eu de contact administratif ou commercial, compte tenu des distances géographiques et de l'inexistence de voies de communication avec elle. En l'absence de ce contact, notre relation administrative a toujours été avec la municipalité de Dovio, où nous nous rendons continuellement pour mener des activités d'administration publique, de santé et d'éducation. C'est pourquoi nous avons besoin du soutien nécessaire pour résoudre ce conflit d'État qui, aujourd'hui, affecte directement la prise en charge de nos familles et de nos enfants.

En général, cette crise s'aggrave aujourd'hui quand on voit l'abandon total de l'Etat, dans beaucoup de cas, des malades sont morts en route sans aucune attention, puisque le transfert doit se faire à cheval ou dans un hamac pendant 8 heures ou plus, les écoles de nos enfants manquent des éléments de base pour faire et avoir une éducation décente.
Compte tenu des graves difficultés liées à la violence et à l'abandon que nous connaissons actuellement dans le Resguardo, les autorités, les dirigeants et les familles ont décidé de se déplacer vers la capitale municipale de Dovio, à la recherche d'un refuge et d'une attention. Nous ne voulons pas devenir des mendiants, nous voulons une vie digne pour nos enfants, c'est pourquoi nous demandons instamment aux organisations de défense des droits de l'homme, au bureau du médiateur, aux Nations unies (Acnur OCHA, OIM, etc.), à l'agence nationale des terres (ANT) et au gouvernement national de bien vouloir écouter ce qui se passe, et le gouvernement national de bien vouloir nous écouter afin que nous puissions nous asseoir et chercher des solutions à cette crise humanitaire qui nous affecte aujourd'hui, et que nous cherchions des actions concrètes, claires et fortes face à la crise qui affecte nos familles et en particulier nos enfants Embera Chamí du resguardo Cañón del río Garrapatas.

Dirigeants et autorités Embera Chamí Resguardo Cañón río Garrapatas

traduction caro d'un communiqué paru sur le site de l'ONIC le 08/06/2023

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