Argentine : Prisonnières Mapuche : "les acquis et les lacunes" de l'accord avec le gouvernement
Publié le 5 Juin 2023
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ANRed 03/06/2023
Les femmes Mapuche détenues après l'expulsion du Lof Lafken Winkul Mapu (Villa Mascardi) ont publié un communiqué expliquant les acquis du dialogue avec le gouvernement. La libération effective des trois détenues et la "démilitarisation du Rewe" sont toujours en suspens. "Nous sommes conscientes qu'il n'y a pas de réparation pour les atrocités que l'Etat a commises contre nous, la torture et l'humiliation, ainsi que la naissance d'un enfant en captivité et la souffrance de nos enfants est irréparable. Compte tenu de tout cela, notre méfiance est naturelle et nous vous demandons de continuer à être en alerte jusqu'au respect total de ce qui a été convenu" Par ANRed
Après deux cent quarante jours d'emprisonnement, les femmes appartenant au Lof Lafken Winkul Mapu, filles de Relmu Lafken, ont exprimé dans un communiqué les avancées qu'elles ont obtenues à la table de dialogue avec le gouvernement et ont indiqué ce qu'il reste à résoudre.
"L'accord signé a permis à l'État de reconnaître notre Rewe ("un objet cérémoniel, un centre où convergent les prières") comme un site sacré de notre peuple. Compte tenu de la responsabilité de l'État dans la destruction totale de 15 maisons, un engagement a été pris de reconstruire 2 maisons et une troisième maison à l'usage exclusif des patients. Un accord de conciliation qui permettra l'application de l'article 34 du code pénal fédéral, ce qui permettra de désactiver la mesure de détention préventive".
D'autre part, elles ont souligné les demandes qui doivent encore être résolues, parmi lesquelles : "la restitution totale, absolue et définitive de notre Rewe. La démilitarisation du Rewe. Notre liberté effective et définitive, ainsi que la fin de la persécution et du harcèlement judiciaire des autres membres de notre Lof, en désactivant les ordres d'arrestation et de détention".
Elles ont également exprimé leur position en ce qui concerne leur droit à la maternité sur la base de leurs règles Mapuche.
En ce qui concerne le dialogue, elles ont apprécié l'articulation entre les autorités traditionnelles des communautés Mapuche Tehuelche, le pu lof et les organisations, afin de présenter leurs demandes à l'Etat, et ont remarqué que cette articulation a obligé l'Etat à s'asseoir pour écouter, dialoguer et répondre. Elles ont également remercié les différents secteurs de la société civile pour la solidarité exprimée à travers différentes actions, tant au niveau national qu'international.
"Cette ouverture de l'État à parler à notre peuple n'est pas due aux bonnes prédispositions humanitaires des fonctionnaires, mais à la résistance, à l'organisation et à la lutte de notre peuple, car nous ne devons pas oublier que notre lutte pour le droit d'habiter notre territoire ancestral en tant que Mapuche a coûté la vie à notre weychafe Rafael Nahuel Iem, assassiné par l'État", ont-ils déclaré.
"Nous sommes conscientes qu'il n'y a pas de réparation pour les atrocités que l'État a commises contre nous, la torture et l'humiliation, ainsi que la naissance d'un enfant en captivité et la souffrance de nos enfants sont irréparables. Compte tenu de tout cela, notre méfiance est naturelle et nous vous demandons de rester en alerte jusqu'au respect total de ce qui a été convenu", ont-elles conclu.
traduction caro d'un article paru sur ANred le 03/06/2023
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