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/image%2F0566266%2F20250325%2Fob_2f9919_panorama-playa-de-los-frailejones-pa.jpg "Cocomagnanville a été créé en hommage à Pierre Kerhervé, mon grand-père coco qui m'a permis de devenir l'adulte que je suis. Ce blog évolue au fil du temps, des connaissances et de la maturité de son auteure. Il est à présent presque essentiellement dédié aux peuples originaires de l’Abya Yala (les Amériques) et je me suis appliquée à documenter chaque peuple et culture qui la composent. A présent, les lecteurs qui le souhaitent pourront retrouver cette base de donnée sur un site que je leur ai dédié : Peuples autochtones d'Abya Yala.")
Chiapas : Face à la violence écrasante à San Cristóbal de Las Casas, nous exprimons notre inquiétude et exigeons que le droit à la paix soit garanti
Publié le 22 Avril 2023
San Cristóbal de Las Casas, Chiapas, Mexique
21 avril 2023
DÉCLARATION CONJOINTE
Face à la violence écrasante à San Cristóbal de Las Casas, nous exprimons notre inquiétude et exigeons que le droit à la paix, aux garanties et au respect de la vie, de l'intégrité et de la sécurité de la population en danger imminent soit garanti.
Ceux d'entre nous qui signent cette déclaration expriment leur profonde préoccupation face à l'augmentation et à la violence excessive des groupes armés dans la municipalité de San Cristóbal de Las Casas, qui compte une population de plus de 200 000 habitants, qui agissent avec l'assentiment, la tolérance et la protection de l'État fonctionnaires, affectant la population en général. Nous exigeons que l'obligation de l'État mexicain de protéger le droit des peuples à la paix soit remplie.
Le 17 avril 2023, vers 11 h 40, la violence dans la municipalité de San Cristóbal de Las Casas, Chiapas, a augmenté après le meurtre de Jerónimo Ruiz, l'un des dirigeants de l'organisation connue sous le nom d'Association des locataires des marchés traditionnels du Chiapas (ALMETRACH). Pendant plus de huit heures, des personnes munies d'armes de gros calibre ont fait exploser des rafales de tirs en divers points de la ville, incendiant au moins trois maisons et tuant deux autres personnes, en plus de répandre diverses menaces et rumeurs sur les réseaux sociaux. Le climat de violence a semé la terreur parmi la population, ce qui a fait que dans l'après-midi de ce jour-là et le lendemain, des écoles de tous niveaux ont suspendu les cours, divers commerces ont fermé après les événements et un pourcentage élevé d'habitants se sont réfugiés dans leurs maisons. .
Le président municipal de San Cristóbal de Las Casas lui-même, Mariano Díaz Ochoa, a publiquement évoqué l'escalade de la violence, avec un message discriminatoire à l'encontre des autochtones et des jeunes des périphéries qu'il a accusés de la violence, favorisant ainsi la stigmatisation et la criminalisation de ces personnes. et les communautés, et légitime la violence à leur encontre.[1]
Malgré les interpellations constantes adressées à l'État mexicain pour la crise de violence actuelle au Chiapas, aucune réponse efficace n'a été apportée. Au contraire, il existe divers signes de collusion, de minimisation ou d'inaction, qui augmentent le risque et l'absence de défense pour les victimes et la société en général, en particulier les filles, les garçons, les adolescents, les femmes, les personnes âgées, les peuples autochtones, les défenseurs des droits de l'homme et les journalistes.
Il est clair que la stratégie de sécurité mise en œuvre par l'État mexicain à tous ses niveaux de gouvernement n'a pas résolu le problème mais a généré une spirale de plus grande violence, c'est pourquoi il est nécessaire de générer des alternatives de la société en vue de construire la paix. durable.
Contexte
Dans la ville de San Cristóbal de Las Casas, les organisations de clientèlisme ont proliféré qui administrent irrégulièrement les marchés, les transports publics, la vente de terrains occupés et d'autres activités économiques légales et illégales. Au cours des dernières années, le lien de certaines de ces organisations avec les agents de l'État et le crime organisé est évident, puisqu'elles sont chargées de contrôler le trafic et la vente de stupéfiants, d'armes de gros calibre, la traite des êtres humains, l'exploitation du bois et de minéraux, vol de voiture, pornographie, etc. Au cours des dernières années, ces organisations ont utilisé des armes de gros calibre pour s'imposer, augmentant la violence et la collusion entre les entreprises, le crime organisé et les politiciens.
Ce phénomène fait partie d'un conflit actuel bien connu entre les cartels de la drogue sur le territoire du Chiapas, augmentant le risque pour les habitants et les défenseurs des droits humains de la région.
Il est évident que dans le cas de San Cristóbal de Las Casas, les pouvoirs factuels utilisent des groupes criminels qui, par des actes de terreur, cherchent à contrôler la population et le territoire stratégique pour les économies légales et illégales du crime organisé.
Demandes à l'État mexicain
Nous appelons l'État mexicain à garantir toutes les conditions de paix et la jouissance effective de tous les droits de l'homme par des mesures qui transforment les causes structurelles de la violence au Chiapas.
L'État mexicain doit enquêter rapidement et efficacement sur tous ces faits, punir les auteurs et les commanditaires, ainsi que réparer les victimes et leurs familles pour tous les dommages qui leur ont été causés.
Appels à construire des projets de vie
Nous appelons la population à construire, à partir de nos différentes réalités, des alternatives de vie qui représentent un frein à la violence dans nos différents territoires. De la part des signataires, nous pensons qu'il est encore possible de marcher et de tisser un monde alternatif, au Chiapas, il existe des processus de référence, en particulier au sein des peuples autochtones qui, depuis plus de 500 ans, ont lutté pour maintenir et renforcer le bien-vivre de l'harmonie sociale, spirituelle et relation avec le territoire.
Nous reconnaissons la pluralité de notre État qui, loin d'alimenter l'intolérance, représente un grand potentiel pour concevoir, à partir de pensées différentes, des alternatives de paix où filles, garçons et adolescents peuvent rêver d'un avenir de vie.
Signataires
Centro de Derechos Humanos Fray Bartolomé de Las Casas (Frayba)
Servicios y Asesoría para la Paz (SERAPAZ)
Comisión de Apoyo a la Unidad y Reconciliación Comunitaria (CORECO)
Desarrollo Económico y Social de Los Mexicanos Indígenas A.C. (Desmi)
Eutopia y Estrategia
Instituto Mexicano para el Desarrollo Comunitario A.C. (IMDEC)
Espacio de Lucha Contra el Olvido y la Represión (ELCOR)
Melel Xojobal A.C.
Voces Mesoamericanas, Acción con Pueblos Migrantes A.C.
Antsetik Ts'unun
Grupo de Trabajo No Estamos Todxs
Movilidades Libres y Elegidas A.C.
Formación y Capacitación A.C.
Sanando Heridas A.C.
Red de Resistencias y Rebeldías Ajmaq
Fundación Cántaro Azul, A.C.
Pro Medios de Comunicación Comunitaria A.C.
Asociación por la Paz y los Derechos Humanos Taula Per Mèxic
Slamalil Kinal
La Red Nacional de Organismos Civiles de Derechos Humanos «Todos los Derechos para Todas y Todos (Red TDT) es una asociación de organizaciones defensoras de derechos humanos de México. Agrupa a 84 organizaciones en 23 estados de su país.
Diócesis de San Cristóbal de Las Casas, Chiapas
Médicos del Mundo Suiza en México
Observatorio de las democracias: Sur de México y Centroamérica (ODEMCA)
Lumaltik Herriak
[1] Entrevistas ante los medios Alerta Chiapas y Grupo Formula, disponibles en: https://www.youtube.com/watch?v=3enup5w5a0s y https://www.youtube.com/watch?v=Akw_TP9Smkg
Traduction caro d'un communiqué paru sur le site du Frayba le 21/04/2023
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