Equateur : Indigènes et collectifs s'accordent pour exiger le départ du président Lasso
Publié le 20 Mars 2023
Photo : Conaie
Ils demandent à la Cour Constitutionnelle de donner le feu vert au procès en destitution que le Parlement a initié contre le président pour des faits de corruption et qui pourrait conduire à sa destitution.
Servindi, 18 mars 2023 - A l'issue d'une Assemblée Populaire, les organisations indigènes et divers collectifs sociaux d'Equateur se sont mis d'accord pour exiger le départ immédiat du Président Guillermo Lasso.
Ils ont exigé que la Cour constitutionnelle donne son feu vert au procès politique que le Parlement a initié contre Lasso pour ses liens avec des actes présumés de corruption, ce qui pourrait conduire à sa destitution.
Ces demandes ont été formulées le 17 mars à l'issue de l'Assemblée du pouvoir populaire et plurinational convoquée par la Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur (Conaie).
La réunion a rassemblé plus de 80 organisations, collectifs et délégations de travailleurs, de femmes, de féministes, d'activistes, de défenseurs des droits de l'homme et de la nature, d'étudiants, de retraités, de travailleurs du secteur des transports et d'autres secteurs.
Bien que le départ de Lasso ait déjà été exigé par la Conaie depuis le 25 février, cette fois-ci, les voix des organisations sociales qui avaient déjà paralysé le pays avec des manifestations en juin 2022 se sont ajoutées.
En outre, le processus de destitution lancé le jeudi 16 mars par un groupe de membres de l'assemblée de l'opposition, principalement du parti correísmo et de quelques parlementaires de gauche, a également reçu un soutien.
Ils tiennent Lasso pour responsable des délits présumés d'extorsion et de détournement de fonds (malversation) dans le cadre d'un système présumé de corruption dans des entreprises publiques dans lequel figure son beau-frère, l'homme d'affaires Danilo Carrera.
Il est également accusé d'avoir protégé d'une enquête antidrogue une autre personne impliquée dans le système.
Le gouvernement, dirigé par Lasso, a qualifié la demande de destitution du parlement d'attaque contre la démocratie et de nouvelle tentative de déstabilisation de la part de l'opposition.
Toutefois, il appartiendra à la Cour constitutionnelle d'examiner le document de destitution afin de déterminer s'il convient ou non d'autoriser l'Assemblée nationale, majoritairement composée de membres de l'opposition, à poursuivre la procédure.
Entre-temps, le président de la Conaie, Leonidas Iza, a annoncé des sit-in devant la plus haute juridiction équatorienne et devant le bâtiment législatif.
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 18/03/2023
Ecuador: Indígenas y colectivos acuerdan exigir la salida del presidente Lasso
Piden a la Corte Constitucional dar luz verde al juicio político que el Parlamento ha iniciado contra el presidente por actos de corrupción y que podría terminar con su destitución. Servindi, 1...