Pérou : La grippe aviaire atteint les mammifères et on craint une nouvelle pandémie

Publié le 9 Février 2023

L'otarie est morte de la grippe aviaire, ont confirmé les autorités péruviennes. Photo : Sernanp

La propagation de ce virus aux oiseaux migrateurs et aux mammifères marins inquiète déjà la communauté scientifique internationale, qui craint une pandémie potentielle si elle n'est pas maîtrisée rapidement.

Servindi, 7 février, 2023 - Au moins 585 otaries et près de 55 000 oiseaux sont morts dans des zones naturelles protégées, victimes de la grippe aviaire, ont confirmé des sources officielles du gouvernement péruvien.

La propagation de ce virus aux oiseaux migrateurs et aux mammifères marins inquiète déjà la communauté scientifique internationale, qui craint une pandémie potentielle si les réseaux de surveillance ne contrôlent pas rapidement l'épidémie.

En effet, la propagation chez ces espèces augmente le risque qu'une nouvelle variante soit transmise à l'homme et se propage entre les personnes.

Animaux touchés

Le rapport sur le nombre d'animaux touchés par la grippe aviaire H5N1 au Pérou a été publié le 6 janvier par le Service national des zones naturelles protégées par l'État (Sernanp).

D'après ses archives, environ 55 000 oiseaux sont morts de la grippe dans huit zones naturelles protégées le long de la côte.

Les espèces d'oiseaux les plus touchées sont principalement les fous, les pélicans et les guanays (cormorans), suivis des échassiers, des mouettes dominicaines, des mouettes péruviennes et des goélands gris.

Egalement des mouettes de Franklin, des urubus à tête rouge, des cormorans, des manchots de Humboldt et autres. Mais il n'y a pas que les oiseaux.

La grippe chez les mammifères

Ces dernières semaines, il a été établi que la grippe aviaire chez les oiseaux s'est propagée aux populations de lions de mer dans sept zones marines protégées côtières.

Ainsi, 585 cadavres d'otaries ont été recensés, y compris des espèces d'otaries, de manchots de Humboldt, de fous et d'huîtriers.

Le ministère de la santé, quant à lui, a confirmé que la mort d'un lion au zoo municipal de Huancayo était également due à la grippe aviaire, et qu'un dauphin a également été testé positif à la grippe aviaire.

La peur de la pandémie

Cette situation, qui se produit non seulement au Pérou mais aussi dans d'autres pays européens comme l'Espagne, inquiète déjà la communauté scientifique internationale, qui craint une pandémie potentielle.

Un rapport récent du New York Times avertit que "le monde doit agir maintenant, avant que le H5N1 n'ait la possibilité de provoquer une pandémie dévastatrice".

En Espagne, une souche mutante de la grippe aviaire aurait non seulement infecté les visons d'une ferme d'élevage de fourrures, mais se serait très probablement propagée parmi eux.

"Pire encore, les voies respiratoires supérieures du vison sont extrêmement bien adaptées pour servir de vecteur à l'homme", a déclaré le virologue Thomas Peacock au journal.

Selon les experts, la meilleure défense contre un nouvel agent pathogène mortel est de combattre les premiers foyers avec beaucoup de détermination, ce qui nécessite d'abord une détection précoce.

Pour l'instant, au Pérou, le Sernanp a signalé le renforcement du déploiement de son protocole de suivi, de surveillance et de contrôle biologique pour la prise en charge des oiseaux et de la faune sauvage touchés.

En outre, des informations ont été partagées avec d'autres secteurs afin d'unifier une base de données nationale aux fins de la prévention et de l'adoption de mesures de protection de la santé contre la grippe aviaire, ont-ils précisé.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 07/02/2023

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #Pandémies, #Grippe aviaire

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