Les incendies au Chili provoquent des décès et la destruction de l'environnement : le rôle des entreprises forestières
Publié le 6 Février 2023
Publié le 5 février 2023 / Par Andrés Figueroa Cornejo
Dans la nuit du vendredi 3 février, le Service national de prévention et de réponse aux catastrophes, Senapred, et la Conaf, ont signalé 204 incendies de forêt qui touchent le plus violemment les régions de Maule, Ñuble, Biobío et La Araucanía. Les incendies ont déjà coûté la vie à au moins 16 personnes et laissé un millier d'habitants sans abri. Les entreprises forestières sont silencieuses.
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Il s'agit d'un scénario brutal causé par les grandes plantations de monoculture des entreprises forestières. L'industrie du bois et de la cellulose a rempli l'environnement de matériaux combustibles, tels que le pin et l'eucalyptus, couvrant des milliers d'hectares et dévastant les écosystèmes naturels. À cela s'ajoute la méga-sécheresse, causée par ces mêmes plantations, et le changement climatique.
Le risque d'incendie de forêt pour les communautés entourant l'activité forestière a augmenté au fil du temps. Entre-temps, l'État a exonéré les entreprises forestières de toute responsabilité en subventionnant les "assurances forestières". Au cours des dernières décennies, l'industrie forestière a été renforcée par des incitations économiques et la persécution du peuple mapuche en résistance.
Chaque saison estivale, de plus en plus de territoires du centre-sud du Chili et du Wallmapu souffrent de méga-sécheresse et de feux de forêt voraces qui détruisent tout sur leur passage. Les communautés et les chercheurs désignent l'industrie forestière comme l'un des principaux responsables, ainsi qu'un État incapable de prévenir et de contenir ces catastrophes.
Jusqu'à présent, plusieurs recherches ont décrit que la structure homogène ou uniforme, caractéristique de la composition des plantations de pins et d'eucalyptus en monoculture à usage commercial, peut favoriser une plus grande dispersion du feu en présentant une biomasse abondante et inflammable comme combustible à brûler.
Les chercheurs ont averti que la coïncidence de conditions chaudes et sèches dans un contexte de changement climatique, ainsi que les paysages dominés par des plantations denses, riches en combustibles et inflammables, pourraient contribuer à la propagation de feux de forêt de plus en plus dévastateurs.
En ce qui concerne les dommages matériels dans les sept régions touchées par la situation d'urgence, 47 000 hectares ont jusqu'à présent brûlé au cours des derniers jours pendant lesquels la masse de feu s'est propagée.
En ce qui concerne l'évacuation, le directeur (S) de Senapred, Mauricio Tapia, a déclaré qu'"il y a beaucoup de congestion dans les endroits où les processus d'évacuation sont en cours en raison des véhicules qui veulent retourner dans cette zone", ajoutant que l'appel lancé par le gouvernement central est de ne pas retourner dans les endroits où un protocole d'évacuation a été établi.
Voici le documentaire LLamas del Despojo : Les feux de l'entreprise forestière
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