Etats-Unis : Le peuple Methow

Publié le 28 Février 2023

Elaine Timentwa Emerson, descendante Methow, montre un panier traditionnel Methow qu'elle a fabriqué ; les carrés dans le dessin représentent les maisons de puits Methow. - Photo par Solveig Torvik

 

Peuple autochtone de langue salish vivant dans l'état de Washington.

Ils vivaient dans la vallée de Methow depuis 500 générations et environ 13.000 ans.

Leur territoire ancestral se trouvait dans les limites du bassin de drainage de la rivière Methow , un affluent du fleuve Columbia dans le nord de l’état de Washington. Ce territoire comprend les villes actuelles de Malott, Munse, Brewster, Pateros, Methow, Carlton, Twisp, Wintrop, Mazama et le site du barrage Wells.

 

 

The Methow Valley Southeast of Twisp, WA https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Methow_River#/media/File:Methow_Valley_SE_of_Twisp_WA.jpg

 

 

Aujourd’hui, les descendants vivent dans la réserve indienne de Colville reconnue par le gouvernement fédéral comme tribu amérindienne.

Ils font partie de la région culturelle du Plateau nord-ouest avec les tribus voisines Chelan, Entiat et Okanogan.

Noms et langue

MƏTXʷU : METHOW

Le nom methow provient du nom de lieu okanagan qui signifie « tournesol »(graine ) 

Le nom anglais de la rivière est tiré du nom de la tribu.

Le nom de la tribu pour la rivière était Buttemuleemauch = rivière des chutes de saumon.

C’était une tribu assez petite, environ 800 personnes en 1780, 300 en 1870.

Langue : anglais

Leur langue colville-okanagan est en voie de disparition, elle est parlée uniquement par les personnes âgées. Il s’agit d’une langue de branche linguistique salish de l’intérieur.

 

 

Transmission intergénérationnelle

 

Aujourd’hui les aînés Methow continuent d’enseigner aux enfants et petits enfants leur culture ancienne, leur langue, leurs histoires, leurs chansons, leurs arts et leur artisanat ainsi que leur relation avec le territoire traditionnel. En tant que descendants du peuple Methow, ils sont impliqués dans la préservation culturelle et la gestion des ressources environnementales. Dans la vallée de Methow, ils contribuent aux efforts de rétablissement et conservation du saumon. Ils souhaitent la reconnaissance de leurs droits de chasse, de pêche, de cueillette sur les terres fédérales de leur patrie ancestrale et la préservation de leur ancienne culture.

 

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Mode de vie

Ils traversaient les Cascades du nord pour commercer avec les tribus Salish de la côte. Ce voyage durait 2 semaines.

Ils avaient des unions avec les tribus voisines créant un large réseau de parenté.

Leurs ressources provenaient de la chasse, de la pêche, de la cueillette, de la récolte de racines.

Les hommes étaient chasseurs et pêcheurs alors que les femmes nettoyaient et préparaient le gibier et le poisson, cueillaient les aliments nécessaires à la survie (pignons, glands, noisettes, racines de camas, baies, lichen noir, carottes indiennes, du céleri indien, des pommes de terre  indiennes, myrtilles, amélanchier, cerises de Virginie, mûres, framboises sauvages, laurier des montagnes).

Leur rôle était très important et elles étaient considérées comme égales en statut aux hommes par tous les membres de la société.

Ils chassaient sur tout le territoire de Lost river jusqu’au Mont Gardner : ours, wapiti, moutons, chèvres des montagnes, canards, cailles, écureuils, castors.

Le saumon comme pour les autres tribus salish était l’aliment le plus important.

Les peuples autochtones du Plateau en consommaient en moyennes 400 livres par personne par an. Il était très abondant. Les pêcheries du Plateau du Columbia comptaient parmi les ressources alimentaires aquatiques intérieures les plus robustes du monde : saumon pink, chinook, coho, sockeye et autres poissons comme la truite arc-en-ciel.

La pêche avait lieu dans les rivières Columbia, Okanagan, Methow avec des lances à 3 pointes, des épuisettes ou des déversoirs.

Pour connaître l’histoire du déplacement des tribus du Plateau vers la réserve Colville cet article sur cocomagnanville : Les tribus confédérées de la réserve Colville

Leur population a été sérieusement réduite suite aux épidémies de variole qui commencent au 18e siècle.

 

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Histoire et population

La première moitié des Methow aurait disparu au 19e siècle et l’autre moitié en 1900.

En 1883, il y avait 300 Methow.

Le 1er mai 1886, par décret est ouverte la réserve Moses Columbia à la colonisation de non indigènes. En vertu d’un accord conclu 3 ans avant entre le gouvernement et les autochtones, ceux qui vivaient dans la réserve Moses Columbia avaient le choix de déménager dans la réserve Colville ou rester sur cette réserve-ci. S’ils restaient, « chaque chef de famille ou adulte de sexe masculin avait droit à une allocation d’un mille carré. Lorsque les agents gouvernementaux ont procédé à l’attribution de terres sur la réserve Moses, ils n’ont pas attribué de terre à chaque adulte de sexe masculin ni même à chaque chef de famille. Au lieu de cela, la plupart du temps, ils ont regroupé les attributions de manière à ce que les sites des villages tribaux soient conservés en fiducie. Un total de 40 fiducies sont délivrées, dispersées dans toute la réserve Columbia avec une superficie de 101 km2. Les attributions des Methow étaient associées à 3 colonies, celle d’Antwine Creek près de l’actuel barrage de Wells, celle de Captain Joe près de l’embouchure de la rivière Methow, celle de Peter In-perk-skin située entre le barrage de Wells et l’embouchure de la Methow.

Au début du siècle la plupart des Methow ont déménagé ou ont été déplacés vers la réserve Colville.

Finalement, la quasi-totalité de la superficie allouée est passée dans les mains des blancs. Trois des lotissements des Methow restent en fiducie, une seule famille methow continue à vivre sur un lotissement de la réserve Moses Columbia, le Moses Columbia allotment n° 27 sur la rivière Methow près de sa jonction avec le Columbia.

Sources : wikipedia, shafermuseum.org, methownet.com

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