Brésil : Des garimpeiros tuent trois jeunes Yanomami, affirment les leaders
Publié le 7 Février 2023
L'ampleur de la violence est une conséquence de la présence des mineurs, qui ont commencé à fuir après les mesures prises par le gouvernement fédéral.
Murilo Pajolla
Brasil de Fato | Lábrea (AM) | Mardi 6 février 2023 à 15:16
La mine d'or de Tatuzão, dans la région de la rivière Uraricoera, dans le territoire indigène Yanomami - Bruno Kelly/Amazonia Real
Des dirigeants yanomami ont signalé l'assassinat de trois jeunes autochtones dans la région de Homoxi, territoire autochtone yanomami (RR). Les auteurs de ces crimes seraient des garimpeiros (mineurs) qui opèrent illégalement dans la région.
La plainte a été transmise au président du Conseil de district pour la santé indigène Yanomami et Ye'Kuana (Codisi-YY), Júnior Hekurari, et a été rendue publique par celui-ci dimanche (5). Les circonstances du crime n'ont pas été clarifiées. On pense que les meurtres sont l'œuvre des mineurs en fuite. Les quelque 20 000 mineurs illégaux qui se trouvaient dans la région ont fui la terre indigène après que le gouvernement fédéral a annoncé un plan de protection de la réserve.
"Le ministère des Peuples indigènes (MPI) et la Funai ont déjà demandé au ministère de la Justice une action immédiate pour que les corps soient enlevés, afin que la famille puisse au moins accomplir le rituel culturel de la mort", a déclaré le MPI dans un communiqué.
La terre indigène Yanomami connaît une crise humanitaire causée par l'exploitation minière clandestine et par l'omission des organismes chargés de protéger les peuples indigènes.
Les garimpeiros s'enfuient
Deux semaines après que l'administration Lula a déclaré une urgence sanitaire dans le territoire indigène Yanomami, les mesures de lutte contre l'exploitation minière illégale ont commencé à prendre effet. Les premières traces de mineurs fuyant la zone protégée ont été identifiées par les chefs indigènes et par les gouvernements fédéral et de Roraima.
En terre indigène yanomami, l'escalade de la violence contre les autochtones est l'une des conséquences de l'invasion minière, qui s'est intensifiée depuis 2017 et s'est développée de manière presque incontrôlée pendant le mandat de Jair Bolsonaro (PL), partisan notoire de l'exploitation minière sur les terres indigènes.
Un enfant meurt de malnutrition sévère
Dimanche (6), un enfant d'un an et cinq mois est mort de malnutrition sévère et de déshydratation dans la région de Haxiu, l'une des zones les plus touchées par l'exploitation minière illégale, près de la frontière avec le Venezuela.
L'enfant devait être emmené pour être soigné à Boa Vista (RR), mais de fortes pluies ont empêché l'hélicoptère de décoller. Selon Junior Hekurari, le transport avait déjà été autorisé par l'armée. "C'était une fatalité", ont déploré les dirigeants.
Une autre conséquence de l'exploitation minière illégale est l'augmentation de la faim, de la malnutrition, de la malaria, de la pneumonie et de la contamination par le mercure. Le ministère public fédéral de Roraima (MPF-RR) estime que 20 000 garimpeiros opèrent sur le territoire où vivent 30 000 Indiens Yanomami et Yek'uana.
Montage : Rodrigo Durão Coelho
traduction caro d'un article paru sur Brasil de fato le 06/02/2023
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Garimpeiros matam três jovens indígenas Yanomami, denunciam lideranças
Lideranças Yanomami relataram o assassinato de três jovens indígenas na região de Homoxi, Terra Indígena Yanomami (RR). Os autores dos crimes seriam garimpeiros que atuam ilegalmente na área....