Pérou : Les manifestations reprennent pour rejeter le gouvernement et le Congrès de Boluarte

Publié le 5 Janvier 2023

Photo : La República

Des manifestations ont été enregistrées dans au moins 17 régions du nord, du centre et du sud du Pérou. Les citoyens demandent la démission de la présidente Dina Boluarte et l'avancement des élections à 2023.

Les mobilisations et les protestations contre le gouvernement de Dina Boluarte et le Congrès de la République ont repris le 4 janvier dans au moins 17 régions du pays.

Selon un rapport du bureau du médiateur, des manifestations ont eu lieu dans 36 provinces du nord, du centre et du sud du Pérou, et quelque 35 blocages ont été signalés sur les routes nationales.

Les régions où des protestations ont été signalées sont, dans le nord, Ancash, Cajamarca, Piura et San Martin. Une mobilisation a également eu lieu à Madre de Dios et à Loreto, cette dernière étant menée par les peuples indigènes de l'organisation Orpio.

Dans le centre, les citoyens des régions de Huánuco, Junín et Ucayali, plus proches de l'Amazonie, dont les peuples indigènes se sont déclarés en mobilisation permanente, sont descendus dans les rues.

Pendant ce temps, Apurímac, Arequipa, Ayacucho, Cusco, Huancavelica, Moquegua, Puno et Tacna se sont mobilisés depuis le sud du Pérou, la zone la plus touchée par la répression étatique en décembre 2022.

 

Pont reliant Puno à la Bolivie bloqué (ci-dessus). Manifestation dans les rues d'Arequipa (ci-dessous). Photo : Internet


Parmi ceux qui sont venus manifester, il y avait des syndicats de travailleurs, des commerçants, des fronts de défense, des leaders paysans, des peuples indigènes et la population locale.

Des manifestations ont également eu lieu dans la métropole de Lima, avec un rassemblement sur la place Manco Capac, et dans les provinces de Lima, notamment dans le district et la province de Huaral.

Bien que la plupart des manifestations aient été pacifiques, le bureau du médiateur a également identifié quelques épisodes de violence, comme une confrontation à proximité de l'aéroport d'Arequipa.

Ainsi que l'incendie du poste de péage d'Ilave (Puno) et l'attaque d'un véhicule de transport public à Tacna, selon le rapport du médiateur mis à jour le 4 janvier à 16 heures.

Des blocages de routes ont également été enregistrés dans 16 provinces : Chanchamayo, Andahuaylas, Aymaraes, Anta, Tambopata, Arequipa, Carabaya, Quispicanchi, Canchis, Melgar, Lampa, Puno, Huancané, San Román, El Collao et Chucuito.

Les revendications les plus courantes des citoyens venus manifester sont la démission de la présidente Dina Boluarte et la fermeture du Congrès de la République.

Ils demandent également que les élections soient avancées à 2023 - et non 2024 comme approuvé par le Congrès - et la convocation d'une Assemblée constituante pour élaborer une nouvelle constitution.

Jusqu'à présent, les manifestations au Pérou, qui ont débuté le 7 décembre suite à la vacance du poste de président de Pedro Castillo, qui a tenté un auto-coup d'État, ont fait 28 morts.

Les protestations devraient se poursuivre dans les jours à venir. Pour l'instant, le bureau du médiateur a enregistré des appels à manifester les 5 et 6 janvier à Arequipa, Cajamarca, Loreto, Moquegua, Huánuco et Lima.

 

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 04/01/2023

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #Mobilisation

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