Pérou : Le bureau du procureur ouvre une enquête sur les décès survenus lors des manifestations contre la présidente Boluarte
Publié le 7 Janvier 2023
Dina Boluarte et son premier ministre Alberto Otárola feront l'objet d'une enquête du ministère public. Photo : diffusion
Des procédures préliminaires seront menées sur la base de plaintes demandant une enquête sur les décès survenus lors des manifestations de décembre 2022.
Servindi, 6 janvier 2023 - La procureure nationale, Patricia Benavides, a ordonné l'ouverture d'une procédure préliminaire contre la présidente Dina Boluarte pour les décès survenus lors des manifestations de décembre 2022.
La mesure concerne également l'actuel Premier ministre Alberto Otárola, en sa qualité de ministre de la Défense, et l'ancien ministre de l'Intérieur, César Cervantes, entre autres, selon l'agence.
Une autre des autorités couvertes est Pedro Angulo, ancien président du Conseil des ministres pendant les manifestations et l'instauration de l'état d'urgence national.
Ainsi que le chef de la région macropolitaine de police d'Ayacucho, le général de la PNP Antero Mejía Escajadillo, et le commandant général de la deuxième brigade d'infanterie militaire d'Ayacucho, le général EP Jesús Vera Ipenza, entre autres.
Cette enquête découle de la plainte déposée par un groupe d'avocats auprès du bureau du procureur chargé des droits de l'homme, de l'interculturalité et du terrorisme concernant les décès survenus lors des récentes manifestations.
Selon le bureau du médiateur, 28 personnes ont perdu la vie dans le cadre des manifestations et plus de 650 ont été blessées, sans compter qu'elles ont été détenues en dehors de toute légalité.
Le bureau du médiateur a déclaré que "les procédures préliminaires devraient permettre de clarifier les responsabilités criminelles et de rechercher la justice et la vérité pour les familles des personnes décédées", a déclaré la députée Ruth Luque de Cusco, au Pérou.
Contre les abus de la police
Le 5 janvier, il a également été annoncé que la Cour constitutionnelle (CT) a admis le procès intenté par l'association du barreau de Puno contre la loi qui encourage l'utilisation arbitraire de la force policière.
L'action en justice, déposée en novembre 2022, conteste la constitutionnalité de l'article 4 et de la seule disposition complémentaire d'abrogation de la loi 31012, la loi sur la protection de la police, connue sous le nom de "loi de la gâchette facile".
Il est avancé que la loi abroge le principe de proportionnalité dans l'usage indiscriminé de la force par la police nationale dans le contexte des protestations.
De même, il est prétendu qu'elle exempte de la responsabilité pénale les policiers et les militaires qui "en utilisant leurs armes ou d'autres moyens de défense, de manière réglementée, causent des blessures ou la mort".
En admettant la plainte, le TC a ordonné au Congrès de la République d'y répondre dans un délai de 30 jours ouvrables.
D'autre part, les institutions de la société civile ont présenté une mesure de précaution devant la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) concernant les abus policiers et militaires dans le cadre des manifestations.
Ils demandent qu'il soit ordonné au gouvernement péruvien de cesser la répression policière et militaire, de protéger le droit à la vie des manifestants et d'enquêter sur les actes de violence afin d'éviter qu'ils ne se reproduisent.
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 06/01/2022
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Diligencias preliminares serán realizadas a partir de denuncias que piden investigar las muertes ocurridas durante las manifestaciones realizadas en diciembre de 2022. Servindi, 6 de enero, 2023.-...