Pérou : Boluarte doit démissionner. Les meurtres liés à la répression atteignent 45 personnes

Publié le 10 Janvier 2023

Source de l'image : Cajamarca Opina.

Servindi, 9 janvier 2023 - En ce jour tragique pour le Pérou, la répression du gouvernement civilo-militaire dirigé par Dina Boluarte a fait 17 morts dans la région de Puno, qui ajoutés aux 28 morts des derniers jours atteignent le chiffre scandaleux de 45 personnes tuées.

Ces événements tragiques surviennent quelques heures à peine avant que le président du Conseil des ministres, Alberto Otárola, et les membres de son cabinet ne se présentent devant l'ensemble du Congrès ce mardi à 11 heures pour demander un vote de confiance.

Après avoir appris le premier décès à Puno, la présidente Dina Boluarte a déclaré : "Ils sortent pour protester contre quoi, nous ne comprenons pas ce qu'ils demandent (...) ce que vous demandez est un prétexte pour continuer à créer le chaos".

Lors d'une conférence de presse, elle a déclaré : "L'assemblée constituante ne passe pas entre les mains de l'exécutif ou de Dina Boluarte. Si, sous ce prétexte, ils prennent les frères et sœurs des régions où il y a des actes de violence, ils les trompent", a-t-il souligné.

La mauvaise gestion de Dina Boluarte ne suffit plus. En peu de temps, elle a démontré son incapacité à gérer la crise politique qui tient le pays en haleine depuis le 7 décembre.

Les organisations sociales et indigènes, les congressistes, les maires et les gouvernements régionaux ont réaffirmé l'urgence de la démission de Dina Boluarte de la présidence de la République et de l'installation d'un gouvernement de transition.

Richard Hancco, gouverneur régional de Puno, a assuré que les habitants de Puno resteront calmes et cesseront les manifestations lorsque la présidente Dina Boluarte décidera de démissionner de son poste.

Le Comité national de coordination des droits de l'homme (CNDDHH) a exprimé sa répudiation des actions des forces de l'ordre, de la présidente Boluarte et de ses ministres, "pour être responsables du massacre de Juliaca, dont ils devront répondre". 

Pour cette raison, ils ont annoncé leur retrait irrévocable de la Commission multisectorielle chargée de s'occuper des personnes en deuil et des victimes "parce que le gouvernement n'a aucun respect pour la vie".

La Coordinatrice exige que le bureau du procureur pour la prévention du crime "prenne des mesures dans le cadre de ses fonctions pour mettre fin aux violations des droits de l'homme".


Dans une déclaration, le Bureau du Médiateur a réitéré "qu'il n'appartient pas à la PNP ou aux Forces Armées de résoudre les conflits qui ont lieu".

En ce sens, elle rappelle qu'"il est du devoir du gouvernement central et du Congrès de la République de trouver une solution réaliste dans un délai raisonnable, qui permette de rétablir la paix et la tranquillité dans le pays".

Le Réseau de santé de San Roman a mis à jour à 21 heures la liste des 17 personnes décédées, dont 4 n'ont pas encore été identifiées.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 09/01/2023

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #Mobilisation

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