Colombie : Le peuple Mapayerri
Publié le 6 Janvier 2023
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Il y a presque 30 ans, le peuple Mapayerri a commencé une lutte pour la constitution et la titularisation de son territoire ancestral à Nacuanedorro au sud-est de la municipalité de Cumaribo, Vichada.
Le processus de titrage du resguardo a commencé en 1999 malgré les difficultés administratives, mais hélas, ce processus n’a pas abouti.
Nomades, chasseurs, cueilleurs.
Langue : de la famille des langues kuiba, langue préservée
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Cumaribo, Vichada By Milenioscuro - Own work, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19227111
Les Mapayerri ont été reconnus par la Cour Constitutionnelle, ce sont environ 70 personnes menacées en tant que groupe indigène d’extinction physique et culturelle ayant abandonné leur mode de vie nomade suite aux échanges culturels et aux conflits territoriaux.
Ils ont subi de graves violations de leurs droits à l’identité culturelle, à une vie digne, à l’autodétermination, à une procédure régulière.
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Le peuple Mayerri est affecté par :
- La présence des colons
- Les grandes entreprises agro-industrielles
- Les cultures à usage illicite
- Les pulvérisations aériennes
- L’achat de leurs terres
- La dispute entre les gangs criminels sur les routes du trafic de drogue
Ainsi qu’à une certaine époque en raison des différends entre le 16e front de l’ancienne guérilla des FARC et le Bloc Centauros des forces unies d’autodéfenses de Colombie.
Avec les Sikuani
Dans leur lutte, ils ont été rejoints par la communauté indigène voisine d’Awia Tuparro du peuple Sikuani avec lesquels ils entretiennent des liens directs et des échanges économiques.
Ils ont demandé à la mairie de Cumaribo la constitution de la réserve interethnique Marimba Tuparro comprenant Nacuarnedorro et des propriétés que les Sikuano avaient l’intention d’établir.
Malgré les retards, le non-respect, la non-reconnaissance de la résistance Mapayerri, la communauté continue de nos jours d’exiger de l’appareil d’état colombien la possibilité de protéger son territoire ancestral contre les tiers et de pouvoir se déplacer en préservant son caractère semi-nomade et son mode de vie.
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Source : CNTI.org