Les contributions du Pérou au Sommet de l'ONU sur la biodiversité

Publié le 31 Décembre 2022

 

Photo : Sernanp

Quelle était la position officielle du Pérou lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15) qui s'est tenue à Montréal, au Canada, en décembre 2022 ? Nous partageons les informations fournies par le ministère de l'environnement (Minam). 

Servindi, 30 décembre 2022 - La mise en œuvre de l'"Initiative 30x30" pour la conservation et l'utilisation durable d'au moins 30 % des écosystèmes terrestres et marins était l'un des principaux accords du nouveau cadre mondial pour la biodiversité.

Ce cadre a été approuvé lors de la Conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15) qui s'est tenue à Montréal, au Canada, en décembre 2022, et qui a réuni des délégués de 196 pays.

Le Pérou a soutenu et contribué aux définitions de cet objectif, en soulignant l'importance de la connectivité terrestre et marine pour assurer la durabilité, en particulier dans les territoires où la biodiversité est la plus grande.

Cela comprend les zones naturelles protégées (NPA) et d'autres modalités complémentaires efficaces de conservation par zone (appelées OMEC) dans des paysages gérés de manière intégrée. 

Dans cet objectif, le Ministère de l'Environnement (Minam) articule les actions avec les autres secteurs sociaux pour mettre en œuvre les différentes modalités de conservation.

La délégation péruvienne a participé très activement à la construction d'un cadre mondial ambitieux, étant donné que nous sommes l'un des 20 pays mégadivers de la planète.

En outre, la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité sont essentielles pour notre sécurité alimentaire, ainsi que pour la résilience face aux événements climatiques et aux catastrophes.

Cela devrait stimuler le développement économique et renforcer la sécurité alimentaire de près d'un tiers de la population : les communautés autochtones et paysannes vivant en Amazonie, dans les Andes et sur la côte, qui dépendent des ressources et des services de la biodiversité pour leur vie quotidienne. 

Les accords adoptés lors de la COP 15 constituent un ensemble historique de mesures considérées comme critiques et urgentes face à la dangereuse perte de biodiversité et pour restaurer les écosystèmes naturels et les services qu'ils fournissent.

Objectifs

Ces objectifs sont les suivants : 

  • Réduire les incitations néfastes pour la biodiversité et augmenter les ressources financières. Les pays développés se sont engagés à fournir au moins 20 milliards de dollars par an d'ici 2025, et au moins 30 milliards de dollars par an d'ici 2030, pour la suppression ou la réforme des incitations néfastes.
  • L'objectif d'aménagement intégré du territoire et l'objectif de restauration contribueront à l'objectif 30X30. Ceux-ci sont également soutenus pour les pays dans le cadre de la "Décennie de la restauration".
  • La réduction d'au moins 50 % de la pollution de toutes les sources. Cette démarche est particulièrement importante pour le Pérou, car elle va de pair avec le travail réalisé dans le pays et dans les forums internationaux où sont promus des accords visant à éliminer la pollution, notamment celle causée par les plastiques. 
  • La décision sur le suivi du cadre global à travers des indicateurs permettant de démontrer les progrès dans la réalisation des objectifs et liés à l'utilisation des ressources. 
  • L'information sur les séquences numériques (DSI) des ressources génétiques qui ont des utilisations et des avantages divers (dans les industries pharmaceutiques, cosmétiques, alimentaires, etc.), qui doivent être partagés de manière juste et équitable, conformément au protocole de Nagoya sur l'accès et le partage juste et équitable des avantages découlant de l'accès aux ressources génétiques.

À cet égard, un fonds multilatéral sera créé entre les utilisateurs et les fournisseurs de DSI, qui sera développé lors de la COP-16. Notre pays a soutenu les avancées nationales en matière d'accès aux ressources génétiques et de partage juste et équitable des avantages.

En ce qui concerne le protocole de Cartagena sur la biosécurité, la COP-MOP10 a approuvé le plan de mise en œuvre du protocole et son plan de renforcement des capacités jusqu'en 2030.

Ces plans guideront les actions à mener dans le pays au cours des prochaines années en ce qui concerne la biosécurité des organismes vivants modifiés (OVM), également appelés transgéniques, et leur moratoire. 

Le nouveau cadre mondial comprend des objectifs (22 et 23) qui encouragent la participation des peuples autochtones et des communautés locales à la prise de décision et le respect de leurs droits ancestraux sur leurs territoires, leurs ressources et leurs connaissances traditionnelles.

Elle considère également le droit des femmes et des filles à participer à l'égalité des chances. Ceci s'ajoute aux actions de formation et de coopération technique et scientifique.

Données :

Actuellement, le système national des zones naturelles protégées par l'État (Sinanpe), qui regroupe des ZNP administrées au niveau national, régional et privé, couvre 17,60 % de la surface terrestre et des eaux intérieures, et 7,76 % de la surface marine.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 30/12/2022

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #Environnement, #COP 15

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