Miriam Miranda : « Il y a un génocide contre nous, peuples qui défendons la nature »

Publié le 10 Octobre 2022

Miriam Miranda, leader garifuna du Honduras, s'exprime sur le racisme, la persécution politique et l'organisation des femmes

Par Capire

En ce mois de septembre, Capire s’est entretenu avec Miriam Miranda, coordinatrice générale de l’Organisation fraternelle noire du Honduras (Ofraneh). Miriam a dénoncé les persécutions subies par le peuple afro-autochtone Garifuna, elle a partagé l’agenda et les engagements politiques de son organisation ainsi que son point de vue sur les liens entre l’antiracisme, le féminisme et la défense de la nature et des biens communs.

Miriam a également expliqué le processus de persécution politique qu’elle subit actuellement, dirigé par le parquet hondurien et dénoncé par des organisations au Honduras et sur le continent. Vous pouvez écouter l’interview en espagnol ou en lire la traduction ci-dessous :

Pouvons-nous commencer par présenter votre trajectoire et celle du peuple garifuna ?

Je suis afro-autochtone. Nous sommes le peuple Garifuna, c’est-à-dire un mélange d’autochtones Arawaks et d’Africains noirs. Ce mélange s’est produit sur l’île de São Vicente au XVIème siècle. Plus tard, après une guerre sanglante contre nos ancêtres, nous sommes arrivés au Honduras le 12 avril 1797, plus précisément dans la communauté de Punta Gorda, à Roatán, dans les îles de la Baie. Très peu de gens connaissent cette histoire car les îles de la Baie sont considérées comme une simple attraction touristique. Nous sommes un peuple matrilinéaire dans lequel les femmes jouent un rôle essentiel. Nous sommes situés sur la côte atlantique du Honduras, mais on trouve également des Garifunas au Belize, au Guatemala, au Nicaragua, et aujourd’hui il y a une grande population garifuna aux États-Unis, où est établie la plus grande concentration après le Honduras.

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