Mexique : L'armée et le FGR sont responsables du ralentissement des enquêtes sur Ayotzinapa : GIEI

Redacción Desinformémonos
30 septembre 2022 

Photo : Centro Prodh

Ville de Mexico| Desinformémonos. Le Groupe interdisciplinaire d'experts indépendants (GIEI) a accusé l'armée mexicaine et le bureau du procureur général d'être les principaux responsables du ralentissement des enquêtes sur la disparition des 43 étudiants d'Ayotzinapa, étant donné que l'armée n'a pas fourni d'informations complètes sur l'affaire Iguala et que le bureau du procureur général a retiré une vingtaine d'arrestations.

Lors d'une conférence de presse et en présence des parents des 43 étudiants, les experts du GIEI ont dénoncé le fait que, malgré les ordres présidentiels demandant au ministère de la Défense nationale (Sedena) de fournir de la documentation sur la disparition des étudiants, celui-ci a refusé de remettre les informations du Centre régional de renseignement militaire, qui dispose de données sur la participation des 27e, 41e et 50e bataillons d'infanterie aux événements des 26 et 27 septembre 2014.

L'experte Ángela Buitrago a souligné qu'aucun des documents militaires n'a été remis à la Commission pour la vérité et la justice (Covaj), au GIEI ou à l'Unité spéciale dirigée par l'ancien procureur Omar Gómez Trejo.

Les experts du GIEI ont également dénoncé l'intervention du FGR dans les enquêtes de l'Unité Spéciale d'Investigation et surtout dans le personnel du défunt Bureau du Procureur Général Adjoint pour l'Investigation du Crime Organisé (SEIDO), qui a ordonné l'annulation de 21 mandats d'arrêt contre les personnes prétendument impliquées dans l'affaire, sans avoir consulté le désormais ex-procureur Omar Gómez Trejo et sans motiver sa décision.

"Les mandats d'arrêt contre des militaires ont été inexplicablement annulés, alors que les chats de Chicago ont confirmé les relations entre l'armée et le trafic de drogue", a déclaré l'experte Claudia Paz y Paz lors d'une conférence.

Pour sa part, l'expert Francisco Cox a rappelé "que dans un Etat de droit, le ministère public en tant qu'organe autonome ne peut avoir d'autres considérations que les considérations judiciaires de preuve et d'obtention de condamnations".

La conférence de presse du GIEI s'est déroulée après la divulgation d'informations issues de l'enquête qui ont revictimisé les parents des 43 étudiants, et plus d'un mois après la publication d'un rapport de la Covaj confirmant que la disparition des étudiants "était un crime d'État" et que les autorités et l'armée avaient pleinement connaissance des événements au moment où ils se produisaient.

Bien que la période de travail du GIEI se termine le 30 septembre, les experts ont annoncé qu'ils avaient demandé une prolongation d'un mois afin de poursuivre les enquêtes, l'analyse des résultats et la transmission des informations aux familles.

traduction caro d'un article paru sur Desinformémonos le 30/09/2022

Ejército y FGR, responsables de frenar investigaciones sobre Ayotzinapa: GIEI

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