Colombie : Communiqué à l'opinion publique pour rejeter et condamner les violations du droit international humanitaire dont est victime le peuple Betoye du Resguardo de Valesquero

Publié le 18 Septembre 2022


par Comunicaciones en Comunicados le 16 septembre 2022

 

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 COMMUNIQUÉ À L'INTENTION DU PUBLIC POUR REJETER ET CONDAMNER LES VIOLATIONS DU DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE DONT EST VICTIME LE PEUPLE BETOY DU RESGUARDO DE VALESQUERO. 

Bakatá, 15 septembre 2022. L'Organisation nationale indigène de Colombie - ONIC, autorité nationale d'autonomie, et son Conseil des droits des peuples indigènes, des droits de l'homme et de la paix, CONDAMNE tous les actes de violence et de discorde sur nos territoires ancestraux, la présence de groupes armés, le harcèlement, la contamination des terres par des engins explosifs tels que les mines terrestres et les violations constantes des droits de l'homme et du droit international humanitaire, qui suscitent aujourd'hui la peur et l'inquiétude dans le resguardo Valesquero du peuple indigène Betoy. 

NOUS REJETONS les événements qui se sont produits aujourd'hui, 15 septembre, où la communauté indigène dénonce une confrontation armée entre des membres de l'ELN et des dissidents des FARC dans la municipalité de Tame Arauca, une situation qui laisse en ce moment 205 membres de la communauté confinés, dans la peur et à haut risque de déplacement forcé. 

Face à cette situation, nous EXIGEONS 

1. du Ministère de la Défense Nationale de répondre de manière urgente et immédiate à l'appel à l'aide de la communauté confinée et en risque de déplacement, de garantir les conditions de sécurité selon les principes et les normes du DIH, en particulier la proportionnalité et la distinction, en respectant toujours un dialogue fluide, constant et de bonne foi avec les autorités indigènes. 

2. du ministère de l'Intérieur d'activer toutes ses voies d'attention et de protection des droits de l'homme selon le principe de la coordination administrative avec les autres entités nationales et locales. 

3. du gouvernement d'Arauca et de la mairie de Tame de mettre immédiatement en place des tables de travail et d'action pour la sécurité et la défense des populations autochtones touchées, en coordination institutionnelle avec le gouvernement national. 

4. du bureau du procureur général d'accorder toute l'attention nécessaire à ces événements, de mener les enquêtes pertinentes, de coordonner des mécanismes efficaces pour la sécurité de la population et de traduire en justice tous les responsables. 

5. de l'Unité de Protection Nationale d'activer la voie de protection collective d'urgence pour la défense et la sécurité des populations autochtones affectées. 

6. des organismes multilatéraux tels que la MAPP-OEA et l'ONU de s'occuper de ce cas dans le cadre de leurs mandats de mission et de faire les demandes nécessaires à l'État colombien pour aborder la situation avec une approche ethnique différentielle afin de contrecarrer et de prévenir les violations des droits de l'homme. 

Comptez sur nous pour la paix, jamais pour la guerre ! 

Conseil pour les droits des peuples autochtones, droits de l'homme et paix ONIC

traduction caro d'un communiqué paru sur le site de l'ONIC le 16/09/2022

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