L'ONU propose de reconnaître la sagesse autochtone face à la crise actuelle de l'eau
Publié le 8 Août 2022
Photo : Fondation Aquae
C'est ce que souligne Pedro Arrojo Agudo, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'homme à l'eau potable et à l'assainissement, dans son dernier rapport.
Les cosmovisions des peuples autochtones liées à la gestion des écosystèmes aquatiques doivent être reconnues et valorisées comme des moyens de résoudre les difficultés de la crise mondiale actuelle de l'eau.
En effet, leur conception de l'eau en tant que bien commun offre des enseignements précieux sur la gestion durable des écosystèmes aquatiques et la gouvernance démocratique de l'eau potable et de l'assainissement.
C'est l'avis du rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'homme à l'eau potable et à l'assainissement, Pedro Arrojo Agudo, dans son dernier rapport.
Le document aborde la situation défavorable dans laquelle se trouvent les peuples autochtones en ce qui concerne leur droit d'accès à l'eau potable et fournit des recommandations à cet égard.
Situation défavorable
Selon le rapport, les peuples autochtones "rencontrent des obstacles plus importants pour accéder à l'eau potable et à l'assainissement, quelle que soit leur situation géographique.
Cette situation est le résultat de multiples facteurs découlant des processus de colonisation et de décolonisation, tels que la discrimination systémique, la marginalisation, l'expropriation et le déplacement.
Le manque d'infrastructures, l'inadéquation ou l'insuffisance des financements et le manque de ressources pour soutenir la gestion de l'eau sont quelques-unes des lacunes qui compliquent la situation, selon les peuples autochtones.
Des facteurs externes, tels que le manque de reconnaissance de leurs droits, la mise en œuvre de projets à grande échelle, le manque de consultation et de participation à la prise de décision, jouent également un rôle dans l'entrave de ce droit.
Recommandations
Face à cette situation, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'homme à l'eau potable et à l'assainissement, Pedro Arrojo Agudo, formule une série de recommandations.
En principe, il considère qu'il est essentiel que les États reconnaissent juridiquement le statut des peuples autochtones et leurs droits sur la terre, le territoire et les ressources, y compris les écosystèmes aquatiques.
Ceci, en tant que condition préalable à la garantie de la réalisation de leurs droits humains à l'eau potable et à l'assainissement, devrait être reconnu dans toutes les législations nationales.
Elle propose également de reconnaître et de soutenir la conception que les peuples autochtones ont de l'eau en tant que bien commun et leurs systèmes de gestion communautaire de l'eau potable et de l'assainissement sur leurs territoires.
Ainsi que leur utilisation des écosystèmes aquatiques conformément à leur vision du monde et à leurs pratiques et coutumes ancestrales ;
Aux agences des Nations Unies et à la communauté internationale, suggère de soutenir et de superviser l'exercice effectif des droits autochtones dans les programmes liés à l'eau potable et à l'assainissement.
Aux entreprises et aux investisseurs, elle demande d'adhérer publiquement aux Principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme et d'agir avec la diligence requise en matière de droits de l'homme.
Ceci, afin de détecter, prévenir, atténuer et rendre compte de tout impact négatif ou potentiellement négatif de leurs activités sur les droits de l'homme des peuples autochtones.
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 05/08/2022
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ONU propone reconocer sabiduría indígena ante actual crisis del agua
Así lo señala en su más reciente informe Pedro Arrojo Agudo, Relator Especial sobre los derechos humanos al agua potable y al saneamiento de las Naciones Unidas. Servindi, 5 de agosto, 2022.- La...