Pérou : Les autochtones d'Amazonie demandent l'arrêt du piratage du carbone !
Publié le 17 Juillet 2022
Source de l'image : Aidesep
Servindi, 15 juillet 2022 - La principale organisation autochtone d'Amazonie, Aidesep, élève la voix en signe de protestation et exige : arrêtez le piratage du carbone, une activité qui prolifère en raison du retard pris par les autorités pour réglementer le marché du carbone.
Les mauvaises pratiques du marché du carbone violent non seulement les droits des peuples autochtones mais aussi les engagements du Pérou en matière d'environnement et de climat, avertit l'Association interethnique pour le développement de la forêt pluviale péruvienne (Aidesep).
L'absence de réglementation permet des pratiques néfastes telles que le manque de transparence, les contrats inéquitables et d'autres formes de violations.
C'est pourquoi, depuis des années, Aidesep exige que les politiques publiques et privées du Pérou concernant les mécanismes de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation (REDD+) et le marché des crédits carbone soient adaptées à la réalité, aux visions et aux droits des peuples autochtones.
Elle a ainsi proposé la REDD+ indigène amazonienne (RIA) qui, grâce à l'insistance des organisations indigènes, a été ratifiée par l'État péruvien par le biais des décrets suprêmes de Minam DS 007-2016 et DS 013-2019.
Demandes contre le piratage du carbone
Cependant, le ministère de l'Environnement (Minam) et les entités publiques et privées liées à ces processus ont pris un retard excessif dans l'établissement des réglementations étatiques visant à réguler le marché du carbone,
Dans une lettre ouverte, l'Aidesep présente une série de demandes urgentes pour assurer le respect des droits collectifs des peuples autochtones de l'Amazonie péruvienne.
Elle donne la priorité à la nécessité de sanctionner les "pirates du carbone" et de promouvoir l'équité dans la répartition des bénéfices.
Parmi les principales demandes adressées au Minam figure la consultation préalable des normes qui régissent le mécanisme REDD+, notamment le niveau de référence des émissions forestières, les sauvegardes et les mécanismes d'attention et de plainte.
Elle met également l'accent sur le registre national des mesures d'atténuation, le paiement des résultats et la répartition des avantages découlant du commerce du carbone, entre autres.
Les entreprises et les ONG sont invitées à cesser de faire pression sur les communautés, de les diviser et de les corrompre pour obtenir des "signatures par procuration" ; à respecter et à mettre en œuvre les AIR dans les territoires autochtones ; et à modifier leurs accords et contrats pour se conformer aux mesures de sauvegarde.
Il est demandé au bureau du médiateur de publier un rapport du médiateur sur la validité et la protection des droits autochtones et environnementaux dans les cas de malversations et de "piratage du carbone" et d'intervenir dans les cas de conflits sociaux liés à la REDD+.
Enfin, la lettre s'adresse également au Secrétariat technique de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), à la COP 27 et à la Plate-forme mondiale des peuples autochtones sur le changement climatique.
Elle demande à ces organismes d'organiser des espaces pour concevoir des stratégies alternatives à l'expansion mondiale des mauvaises pratiques, ainsi que de fournir des recommandations aux entités impliquées dans les normes, la certification et le suivi de REDD+.
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 15/07/2022
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Indígenas amazónicos piden ¡alto a la piratería de carbono!
Servindi, 15 de julio, 2022.- La principal organización indígena amazónica: Aidesep, eleva su voz de protesta y exige: ¡alto a la piratería de carbono!, actividad que prolifera debido a la dem...
https://www.servindi.org/15/07/2022/indigenas-amazonicos-piden-alto-la-pirateria-de-carbono