Colombie : Petro inclut les autochtones dans le dialogue proposé avec les groupes armés

Publié le 14 Mai 2022

Gustavo Petro à Ipiales (Nariño). Photo de référence : Campagne Gustavo Petro.

Le candidat présidentiel du Pacte historique cherche à mettre fin à la violence des groupes armés en Colombie par des pourparlers de paix impliquant les populations autochtones et l'Église.

Servindi, 12 mai, 2022 - Le candidat présidentiel, Gustavo Petro, a ratifié sa proposition de dialogue social avec tous les groupes armés de Colombie, avec les indigènes et l'église comme médiateurs.

L'objectif est d'ouvrir une "ère de paix" qui permettra au pays de surmonter le conflit qui dure depuis des décennies, a déclaré Petro lors d'une réunion avec les mouvements indigènes.

L'événement politique, qui s'est tenu le 9 mai, a rassemblé plus de 50 mouvements indigènes qui ont annoncé leur soutien public au candidat du Pacte historique à l'approche des élections du 29 mai.

Proposition de paix

Pour commencer, Petro a expliqué que sa proposition de dialogue pour la paix ne serait pas avec un groupe armé spécifique, comme cela a été fait dans le passé, mais avec tous les acteurs armés du pays.

"Cela ne peut pas être fait par le président parce qu'il leur donne le pouvoir politique, nous leur donnons le pouvoir ; cela doit être fait par la société elle-même sur le territoire, et chaque territoire a des connotations différentes", a-t-il déclaré.

Dans ce sens, il a souligné que dans sa proposition, il considère que l'Église catholique et le mouvement indigène devraient être ceux qui explorent les pourparlers de paix dans les phases initiales.

"Ainsi, si le mouvement indigène est placé, par décision du gouvernement, en tant que médiateur, nous le séparons des effets de la violence et en faisons un acteur positif pour mettre fin à la violence en Colombie", a-t-il ajouté.


Soutien aux autochtones

La proposition de Petro a été saluée par les membres des mouvements indigènes qui ont participé à l'événement et qui subissent des violences sur leurs territoires, comme dans le Putumayo ou dans le Cauca.

Parmi ces mouvements, qui ont également rendu public leur soutien à la candidature de Petro, figurent l'Organisation nationale indigène (ONIC) et le Mouvement indigène et social alternatif (MAIS).

En réponse à cette approbation, Petro a demandé à la garde indigène de devenir des témoins électoraux dans leurs territoires afin de garantir la transparence des élections présidentielles.

Il a ajouté qu'ils devraient être formés à cet effet, mais l'idée est qu'ils seront eux-mêmes ceux qui vérifieront dans leurs communautés si une fraude électorale se produit lors des prochaines élections.

Petro, ancien maire de Bogota, est le leader de la gauche colombienne qui tente pour la troisième fois d'accéder à la présidence après avoir atteint le second tour en 2018 et mené l'opposition au gouvernement d'Iván Duque.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 12/05/2022

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Elections, #Colombie, #Peuples originaires, #La paix, #Gustavo Petro

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