Colombie : La Commission des droits de l'homme des peuples autochtones - CDDHHPI, DÉNONCE et REJETTE l'ABSENCE du gouvernement national à la première session de la Commission à Florencia, Caquetá

Publié le 3 Avril 2022

par comunicaONIC dans Comunicados ONIC 01 mars 2022

 

COMMUNIQUÉ À L'OPINION PUBLIQUE REJETANT L'ABSENCE DU GOUVERNEMENT NATIONAL À LA PREMIÈRE SESSION DE LA COMMISSION

La Commission des Droits Humains des Peuples Indigènes-CDDHHPI, réunie dans la ville de Florencia, Caquetá, dans le cadre de la première session décentralisée de l'année 2022, REJETTE et DENONCE l'absence des institutions étatiques convoquées, à commencer par le Ministère de l'Intérieur chargé de la présider et de l'installer, qui s'excuse en arguant de " problèmes d'ordre public " ; ceci malgré le fait que la date et le lieu aient été convenus en novembre 2021. Nous rappelons au gouvernement national que ces cas matérialisent le dialogue de gouvernement à gouvernement, qui est fondamental pour garantir les principes d'autonomie et d'autogestion des peuples indigènes.

Le mouvement indigène colombien, par l'intermédiaire du CDDHHPI, ALERTE la communauté nationale et internationale de la négligence de l'État colombien face à la situation répétée et systématique de violations des droits de l'homme dans le département de Caquetá, où se produisent des massacres, des homicides, des recrutements forcés, des déplacements, des enfermements, des violations du droit international humanitaire et la présence permanente de groupes armés, mettant en danger notre survie physique, culturelle et territoriale.

Plus de cinq ans après la signature de l'Accord final pour la fin du conflit armé, la paix n'est pas venue dans ce département et, au contraire, la négligence de l'État s'est aggravée, les ordres de la Cour constitutionnelle n'ont pas été respectés, laissant inachevés les plans de sauvegarde des dix Peuples qui vivent sur ce territoire.

Face à l'escalade imminente du conflit, nous nous sommes déplacés depuis des communautés éloignées submergées par la violence pour exiger des garanties de sécurité de la part de l'État colombien, mais celui-ci a une fois de plus failli à ses engagements et à sa mission.

NOUS RESPONSABILISONS l'État colombien pour ce qui peut arriver aux dirigeants qui participent à cet espace et pour la situation d'extermination physique et culturelle qui a lieu dans le département.

NOUS REJETONS les différentes excuses avancées par les institutions du gouvernement national, qui reflètent leur manque de volonté de protéger les droits des peuples autochtones de l'Amazonie et de tout le pays, ainsi que la délégation de fonctionnaires sans capacité de décision et dans l'ignorance totale des processus.

NOUS EXIGEONS la présence immédiate du vice-ministre Carlos Alberto Baena et le respect du décret 1396 de 1996, garant de notre survie physique et culturelle, de nos vies et du respect de nos territoires ancestraux.

NOUS DEMANDONS l'exécution sans délai de l'accord A25 du Plan national de développement, chapitre ethnique, relatif à la prévention du recrutement forcé, à la charge de l'ICBF, du CIPRUNA et du Conseil présidentiel pour les droits de l'homme.

1er mars 2022

COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L'HOMME DES PEUPLES INDIGÈNES -Décret 1396 de 1996

traduction caro d'un communiqué paru sur le site de l'ONIC le 01/04/2022

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Colombie, #Peuples originaires, #Droits humains

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