Argentine : Approbation de la restitution des restes des plus anciens ancêtres de la province de Buenos Aires 

Publié le 23 Mars 2022

L'Institut national des affaires indigènes (INAI) a approuvé la restitution à la communauté indigène "General de las Pampas Cacique Cipriano Catriel", de la ville d'Azul, des plus anciens restes squelettiques de peuples indigènes de la province de Buenos Aires.

Matías Prafil, directeur de l'affirmation des droits indigènes à l'INAI, a informé la communauté que la demande de restitution faite par la communauté en août 2021 a été approuvée. Elle implique un nombre minimum de 50 personnes et différentes antiquités funéraires datant d'au moins 10 000 ans.

Le lonko de la communauté, Domingo Catriel, a déclaré à Télam : "Pour nous, c'est une immense fierté de suivre les traces de notre grand-mère Modesta et de ma mère Marta, qui, avec l'anthropologue Fernando Pepe, ont travaillé à la restitution de tous nos ancêtres et aïeux.

"Nous avons déjà obtenu la restitution de 6 ancêtres qui se trouvaient au Musée de La Plata, prisonniers de la science, et la restitution historique de notre grand leader Cipriano Catriel de l'administration des parcs nationaux. Nous espérons maintenant, avec cette restitution, renforcer le mouvement indigène provincial et aller tous ensemble vers l'ancêtre Catriel qui se trouve au Musée de l'Homme à Paris, en France", a-t-il déclaré avec enthousiasme.

Il a également souligné que la lagmien (sœur) Nora Galván a accepté d'être le Werken (porte-parole) au nom de sa communauté devant l'organisation "Encuentro Indígena" de Tres Arroyos, qui a soutenu la demande dès le début, et les différents organismes publics ou privés qui, dans le seul but d'organiser la restitution, l'exigent, facilitant ainsi les procédures bureaucratiques.

L'anthropologue de l'INAI, Fernando Miguel Pepe, a confirmé que "nous sommes effectivement face à une nouvelle demande résolue en faveur des communautés, il ne reste plus qu'à coordonner avec les anthropologues qui possèdent les restes des ancêtres revendiqués les temps de restitution".

"Selon la loi, ils ont la possibilité de demander un an pour terminer les études en cours, mais avec les progrès actuels de la science, ils les scannent maintenant et réservent un échantillon osseux avec le consentement de la communauté, et de cette façon ils peuvent accélérer le processus de restitution", a-t-il souligné.

Quant à la demande, il a précisé qu'"il s'agit en principe d'une revendication communautaire, initiée par une communauté spécifique mais soutenue par de nombreuses communautés locales mapuche et tehuelche, en plus des voisins, indigènes ou non, mais tous veulent que les ancêtres retournent sur le lieu de sépulture ancestral de Tres Arroyos. C'est en cela que cette restitution se distingue, par le soutien total de la communauté de la ville". Il a également déclaré qu'une demande visant à déclarer l'ensemble du site archéologique de Tres Arroyos site sacré des peuples autochtones est à l'étude.

Par El Orejiverde
Source : Telam
Date : 21/03/2022

traduction caro d'un article paru sur Elorejiverde le 21/03/2022
 

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