Pérou : Les dommages causés par la marée noire affecteront la côte péruvienne pendant 6 à 10 ans

Publié le 16 Février 2022

Photo : Andina

C'est ce qu'a indiqué la mission d'experts de l'ONU lorsqu'elle a présenté un avant-goût de son rapport à l'exécutif, qui met en cause Repsol pour ne pas avoir respecté le nettoyage complet du pétrole brut.

Les dommages causés par la marée noire de Repsol dans la mer péruvienne affecteront l'environnement de la côte centrale pendant six à dix ans.

C'est ce qu'a déclaré une mission d'experts convoquée par les Nations unies (ONU) lorsqu'elle a présenté à l'exécutif, le 11 février, un aperçu de ses conclusions et recommandations sur la catastrophe environnementale.

Cette révélation intervient à un moment où l'exécutif dénonce le fait que Repsol ne respecte pas pleinement le nettoyage du pétrole brut et signale l'élargissement des actions et l'incorporation d'autres entités pour faire face à cette urgence.

Rapport d'experts

Une source a révélé que la côte centrale du Pérou est touchée pour au moins six ans au journal espagnol El País, qui a publié un rapport sur la question le 14 février.

Cette source a participé à la réunion au cours de laquelle la mission d'experts des Nations unies a présenté en avant-première à l'exécutif ses conclusions et recommandations sur la catastrophe environnementale.

La mission, composée de 11 spécialistes latino-américains et européens, est arrivée au Pérou pour conseiller le gouvernement après le déversement d'au moins 11 900 barils de pétrole dans la mer.

Le groupe a décrit la marée noire comme "la pire catastrophe écologique qui ait touché le pays dans son histoire récente", car elle a pollué près de 80 kilomètres de côtes.

Ses principales conclusions et recommandations ont été publiées dans un communiqué dans lequel il précise la durée de l'impact de la marée noire, mais met en garde contre les effets "à long terme".

Le communiqué, daté du 12 février, indique que "la contamination des zones côtières et des fonds marins pourrait avoir un effet négatif à long terme sur des espèces telles que les coquillages et les crustacés".

Et que les zones de Ventanilla et de Chancay, où l'on observe encore de petites zones isolées d'accumulation de pétrole, "pourraient être une source de contamination secondaire" à moyen terme.

En outre, ils mettent en garde contre un impact "sur la faune et les ressources naturelles" qui a "gravement affecté les communautés locales en particulier", mais pas seulement celles qui vivent de la pêche et du tourisme.

Ils recommandent donc qu'une analyse des besoins de la population affectée, qui n'existe pas encore, soit réalisée dans les plus brefs délais afin qu'ils soient inclus dans les plans d'assistance et de relance économique.

La mission, qui a travaillé du 23 janvier au 10 février, s'est engagée à remettre au gouvernement, dans les prochains jours, son rapport final sur la catastrophe écologique que connaît le pays.

Réponse de l'exécutif

Les données fournies par l'ONU sont publiées au moment où le ministre péruvien de l'environnement, Modesto Montoya, a une nouvelle fois mis en doute la réponse de Repsol à la tragédie.

"Repsol ne s'est pas entièrement conformée aux actions de nettoyage après le déversement", a déclaré le scientifique, qui a exigé que la société assume sa responsabilité dans la cause de la catastrophe.

Ses déclarations ont été incluses dans une note publiée le 13 janvier, le jour où son secteur a promulgué un règlement qui élargit le plan d'action et le nombre d'entités impliquées dans la gestion de l'urgence.

Il s'agit de la résolution ministérielle n° 042-2022-MINAM, qui intègre les activités multisectorielles liées à d'autres organismes aux actions déjà établies en matière de qualité environnementale, de santé et d'institutions.

Ces nouvelles activités sont liées au Service national des forêts et de la faune (Serfor), aux gouvernements régionaux et au Fonds national de développement de la pêche (Fondepes).

L'objectif du plan d'action est d'assurer la gestion durable de la zone touchée, en effectuant des travaux de récupération et d'assainissement de l'environnement afin de protéger la santé de la population et l'écosystème touché.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 14/02/2022

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