Colombie : Nord du Cauca, génocide contre les populations indigènes

Publié le 2 Février 2022

1er février 2022 
 


Dans la tulpa (íp kwet) de l'ACIN Çhab Wala Kiwe, les Thu'tenas, les autorités ancestrales et les gardes indigènes ont reçu la commission de vérification des accords de paix, cette commission est composée de l'ambassadeur de l'Union européenne en Colombie Gilles Bertrand, Betrice Quadranthe déléguée des Nations Unies, Marcelo Ochoa coronador MAPP OEA. Cette mission vise à écouter directement les autorités traditionnelles et les récentes victimes du conflit armé dû à l'échec du processus de paix en Colombie.

Ce qui se passe dans les communautés indigènes Nasas du Nord Cauca, où les groupes armés illégaux continuent leurs actes de violence contre l'harmonie de notre territoire, violant les droits de l'homme énumérés ci-dessous :

Les dénonciations faites aux Nations Unies par l'Ambassadeur Gilles Bertrand et par Bétrice Quadranthe, déléguée de l'Union européenne, dans lesquelles sont exprimés les effets du conflit armé dans le Nord du Cauca. En premier lieu, nous dénonçons les actes graves qui menacent l'exercice des autorités indigènes du Cauca, l'exercice de leurs propres actions, et leurs projets de vie. Nous rejetons catégoriquement ce qui s'est passé dans les territoires indigènes :
68 menaces, combats 64, homicides 57, persécutions 38, attentats 23, disparitions 4, abus d'autorité 4, massacres 3, enlèvements 3 et déplacements internes 1. Dans les trois massacres qui ont eu lieu dans le Nord de Cauca, nous constatons une situation humanitaire très critique, comme celle de Beatriz Cano, communicatrice indigène et journaliste des processus d'organisation qui ont eu lieu à Santander de Quilichao, l'assassinat d'Argenis Yatacue, une autorité indigène qui maintenait une position politique claire de défense territoriale, le meurtre dans le territoire de Las Delicias de Marcos Tamayo, une ancienne autorité, coordinateur de santé, qui a été assassiné en novembre 2021, le meurtre d'un homme de protection qui était un garde indigène le 14 janvier, le meurtre de l'enfant écologiste Breiner Cucuñame et le meurtre du coordinateur et garde Albeiro Tamayo. Il s'agit de situations critiques causées par les groupes armés et l'économie illégale du trafic de drogue, où ce sont les étrangers qui tentent de déstabiliser le gouvernement dans les communautés indigènes du nord du Cauca.

Il s'agit d'une réponse au non-respect de l'accord de paix, qui a été signé en 2016, car il a constitué un revers pour les communautés. C'est important car cela fait connaître au niveau international le non-respect de l'accord de paix et le niveau d'aggravation du conflit, car cela montre que nous sommes dans une situation post-conflit, qui a montré que le conflit des groupes armés s'est renforcé, pour cette raison le gouvernement national sera dénoncé, car il n'est pas intéressé par la paix et protège des mécanismes comme la militarisation pour répondre à un scénario de guerre.

Par le programme de communication du CRIC

 

traduction caro d'un communiqué du CRIC du 01/02/2022

https://www.cric-colombia.org/portal/el-norte-del-cauca-genocidio-que-se-viene-presentando-con-los-pueblos-indigenas/?fbclid=IwAR1Uxk9204zYEciKSmU9KnDNv8IHahvU-ARYKFjkhuGQHKTtU1QJ4YcaxwA

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Colombie, #Peuples originaires, #Droits humains, #Nasa paez

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