Pérou : Négligence de Repsol : deuxième marée noire confirmée

Publié le 27 Janvier 2022

Photo : Aj+ / Twitter @ajplus

L'Oefa a commencé ses activités de surveillance en réponse à l'alerte d'un deuxième déversement à la raffinerie de Ventanilla.

Servindi, 26 janvier, 2022 - L'Agence d'évaluation et de surveillance de l'environnement (Oefa) a entamé le processus de supervision suite à l'alerte d'un deuxième déversement de pétrole à la raffinerie de Repsol à La Pampilla.

La nouvelle marée noire a été signalée dans la nuit du 25 janvier par la Direction générale des garde-côtes et de la surveillance côtière (Dicapi) de la marine péruvienne, qui l'a repérée lors d'un vol de surveillance de la zone touchée par la marée noire dix jours plus tôt.

Malgré l'observation par Dicapi d'une nappe huileuse à proximité du terminal Multiboyas n°2 de la raffinerie, Repsol a indiqué qu'il s'agissait de résidus du même hydrocarbure, qui continuent d'être nettoyés.

Repsol dément un deuxième déversement

Dans la nuit du 25 janvier, l'Autorité Maritime Nationale - Dicapi a signalé dans un communiqué la présence de la nappe de pétrole observée lors de son vol de surveillance au Terminal Multiboyas N°2.

Quatre heures plus tôt, Repsol Peru avait publié sur son compte Twitter une mise en garde contre la circulation de fausses informations concernant un deuxième déversement dans la Pampilla.

NOUS EXCLUONS UNE SECONDE MARÉE NOIRE. Nous mettons en garde la population contre la circulation de fausses informations et l'invitons à prendre connaissance de l'avancement quotidien des travaux de récupération en cliquant ici https://t.co/QjMPlwyUqM pic.twitter.com/AUtFmBBiRG - Repsol Peru (@repsol_peru) January 26, 2022

Aujourd'hui, 26 janvier, l'Oefa, en coordination avec l'Organisme de surveillance des investissements dans l'énergie et les mines (Osinergmin), a lancé un processus de surveillance pour vérifier la responsabilité des événements.

Selon Osinergmin, le second déversement s'est produit lors de travaux préalables au retrait des équipements sous-marins permettant le passage des hydrocarbures, appelés PLEM (Pipeline End Manifolds).


Négligence dans une raffinerie dénoncée

Giacomo Pisani, capitaine du navire italien Mare Dodicum, qui déchargeait du pétrole brut à La Pampilla le 15 janvier, a accusé Repsol de diverses défaillances qui témoignent de la négligence de l'entreprise.
Selon Pisani, Repsol a dit au personnel du navire que la contamination était sous contrôle, mais lui et l'équipage ont réalisé que la raffinerie "n'était pas assez longue pour couvrir le périmètre du navire", rapporte El País.
Sur la base de cette accusation, le régulateur de l'énergie a confirmé que la barrière de confinement des hydrocarbures mesurait 500 mètres de long alors que le pétrolier mesurait 272 mètres.
Le capitaine a également déclaré que la compagnie ne voulait pas révéler la quantité de pétrole qu'elle avait déversée, ce qui aurait pu lui permettre de calculer le volume précis de la fuite de pétrole, explique El País.
Il a également indiqué qu'avant que l'accident ne se produise, aucune opération de plongée n'avait été effectuée pour vérifier l'état du tuyau flottant à l'origine du déversement, qui a également touché son navire.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 26/01/2022

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