Pérou : L'État fait le travail que Repsol ne fait pas de manière rapide et efficace

Publié le 1 Février 2022

Photo : Minam

Le ministre de l'environnement, Rubén Ramírez, a affirmé que l'État péruvien "fait le travail que l'entreprise (Repsol) ne fait pas de manière rapide et efficace".

Lors d'une conférence de presse tenue le vendredi 28 janvier, il a souligné l'intervention et le déploiement de l'État dans l'urgence environnementale face à la marée noire survenue à Ventanilla le 15 janvier.

Il a indiqué qu'à ce jour, 4225 barils de matières huileuses et 16 258 mètres cubes de sable ont été récupérés, qui seront traités afin de pouvoir être renvoyés sur leur site d'origine.

"Nous travaillons avec 2 000 personnes tout au long de la côte touchée dans le cadre de travaux d'assainissement", a-t-il déclaré. Le ministre a reconnu le travail des bénévoles qui soutiennent les travaux de décontamination.

"Nous sommes reconnaissants aux marines, aux étudiants de diverses universités et aux volontaires en général, qui sont devenus des défenseurs de l'environnement de notre nation", a-t-il souligné. 

Quant au travail du Service national des espaces naturels protégés par l'État (Sernanp), il a déclaré que, grâce à ses actions, "nous récupérons, pour chaque écrémeur - équipement spécialisé pour extraire le pétrole - plus de 2000 gallons de liquides huileux de la mer".

"Nous avons 52 navires qui travaillent dur pour contenir et récupérer le matériel", a-t-il déclaré.

Lors de la conférence de presse, le responsable du secteur était accompagné du vice-ministre du développement stratégique des ressources naturelles, Alfredo Mamani, et de représentants de l'Agence d'évaluation et de contrôle de l'environnement (OEFA).

Il était également accompagné de représentants de l'Organisme de supervision des investissements énergétiques et miniers (Osinergmin) et de la Direction générale des garde-côtes et de la surveillance côtière (Dicapi).

Auparavant, le ministre Ramírez, accompagné de l'ambassadrice des États-Unis au Pérou, Lisa Kenna, et du personnel de la Sernanp, a supervisé le nettoyage et l'assainissement de la plage de Pocitos à Ancón. 

Indignation contre Repsol

Jeudi matin, le ministre de l'Environnement a exprimé son indignation face au non-respect par Repsol des mesures et des délais fixés par l'OEFA.

Ruben Ramirez a déclaré que la raffinerie de Pampilla n'a pas respecté les éléments qui lui ont été imposés, relatifs à l'identification des points critiques, à la collecte des matières huileuses imprégnées dans le sable et les aquifères, ainsi qu'à l'élimination finale.

Lors de sa visite à la plage de Cavero à Ventanilla pour inspecter les travaux de nettoyage, il a annoncé que "nous appliquons l'amende et entamons le processus de sanction".

Il a également indiqué qu'une demande visant à empêcher les directeurs de Repsol de quitter le pays est en cours d'évaluation afin qu'ils puissent répondre à la procédure judiciaire qui a été engagée.

Il a ajouté qu'une action civile a été engagée, visant à obtenir une compensation financière pour l'État. "Et aussi pour le préjudice moral qu'ils ont causé à l'État, sans renoncer à la possibilité de saisir les tribunaux internationaux", a-t-il souligné.

Soutien solidaire 

À Ancón, le ministre Rubén Ramírez a suivi l'évolution du nettoyage des plages de Pocitos et Conchitas, accompagné de la mission des Nations unies.

L'équipe réunie par les Nations unies cherche à concevoir des mécanismes pour évaluer la situation socio-environnementale et fournir des conseils complets aux autorités.

La mission a commencé son travail en fournissant une assistance technique au gouvernement sur la réponse à cette catastrophe écologique, ainsi qu'en proposant des actions efficaces pour réduire le risque de futurs incidents similaires.

L'une de ses premières actions a été de procéder à une évaluation de l'impact socio-environnemental de la marée noire. 

A cet égard, le responsable du Minam a souligné le soutien de cette mission d'experts et a annoncé l'arrivée d'autres collaborations dans ces tâches.

"Je sais que des missions d'autres pays viennent, et je les félicite parce qu'elles comprendront que le soin de la nature n'appartient pas à un pays, mais au monde entier", a-t-il déclaré dans une interview accordée à Andina Canal Online.

Donnée:

La mission est dirigée par le Bureau de coordination résident des Nations unies au Pérou et conduite par l'Unité conjointe pour l'environnement (JEU), composée du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 28/01/2022

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #pilleurs et pollueurs, #Marée noire, #REPSOL

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