Pérou : La vice-ministre entame son mandat par le dialogue et le respect des institutions autochtones

Publié le 15 Novembre 2021

Les premiers gestes de Rocilda Nunta, à la tête du VMI, visent le dialogue direct ; le respect des institutions indigènes et des droits humains et collectifs des peuples indigènes ; et faire de son secteur un acteur d'articulation.

Servindi, 14 novembre, 2021 - Moins de 10 jours après sa prise de fonction, Rocilda Nunta Guimaraes, à la tête du vice-ministère de l'interculturalité (VMI), a commencé par des actions visant à construire de véritables ponts entre l'État et la population indigène.

Dans ses premiers messages, et au milieu d'un scénario politique convulsif, Nunta Guimaraes a commencé par souligner que les priorités de la VMI tourneront autour de la résolution des problèmes les plus urgents qui touchent les peuples indigènes.

Il s'agit de certaines de ses activités depuis le 5 novembre, date de son entrée en fonction, qui, selon sa trajectoire, ont été des occasions de dialogue horizontal avec les peuples autochtones.

Femmes autochtones

Pour la représentante du secteur, le renforcement des capacités des femmes autochtones est une priorité pour le gouvernement actuel.

Elle l'a fait savoir lorsqu'elle a personnellement clôturé le cycle d'ateliers développés dans le cadre du projet Noa Jayatai-Mujer du Fonds de coopération pour le développement social (Foncodes) pour plus de 1000 femmes de 41 communautés autochtones.

L'événement a eu lieu dans le district de Barranca, dans la province de Datem de Marañón, dans la région amazonienne de Loreto.

Les ateliers développés dans les districts de Mazán, Jeberos et Barranca, font partie de l'articulation et de l'alliance stratégique entre le secteur de la culture, le ministère du développement et de l'inclusion sociale (Midis), l'association interethnique pour le développement de la selva péruvienne (Aidesep) et les gouvernements locaux.

Les activités ont bénéficié aux femmes des peuples Yagua, Kichwa, Maijuna, Shawi, Shiwilo et Awajún des districts susmentionnés.

Lors de son dialogue avec les femmes autochtones, la vice-ministre a profité de l'occasion pour rappeler que le secteur de la culture préside une commission multisectorielle chargée de proposer et d'assurer le suivi multisectoriel des actions stratégiques élaborées "en fonction de la réalité de nos peuples autochtones ou natifs".

De cette manière, la clôture de cet atelier transcende l'acte formel d'une cérémonie de clôture, puisque Nunta conclut également un processus qu'elle a développé et accompagné avec d'autres femmes indigènes, lorsqu'elle était responsable du programme pour les femmes indigènes d'Aidesep.

En 2020, l'organisation autochtone a proposé la création de la prime aux femmes autochtones, une initiative qui a ensuite pris la forme d'un programme d'entrepreneuriat dont les priorités ont été reprises par les Midis et ont donné naissance au programme Noa Jayatai-femmes.

Dialogue direct et articulation

"Les portes du vice-ministère de l'interculturalité sont ouvertes pour travailler pour et avec vous au bénéfice des citoyens autochtones, et dans les actions qui doivent être renforcées, nous le ferons toujours en coordination".

C'est ce qu'ont déclaré les dirigeants autochtones de la région de San Martin, représentés par le Comité de coordination pour le développement et la défense des peuples autochtones de la région de San Martin (Codepisam).

Dans la réunion avec Oswaldo Juep, le président de l'organisation indigène, a souligné la présence de Nunta Guimaraes dirigeant le secteur du vice-ministère de l'interculturalité.

Oswaldo Juep a exhorté la fonctionnaire à renforcer la sensibilisation afin que davantage d'indigènes soient vaccinés avec les deux doses de COVID-19. 

Il a également insisté sur la nécessité d'une plus grande coordination entre le VMI et les autres secteurs, afin de rapprocher les services de l'État des citoyens dans leur langue maternelle.

Respect des institutions indigènes


"Du côté du vice-ministère de l'interculturalité, nous avons la conviction et la volonté et nous ferons tout notre possible pour que les propositions de nos organisations autochtones soient prises en compte".

C'est un autre des messages de la vice-ministre lors de la réunion de travail de la Commission permanente multisectorielle pour le développement intégral des peuples autochtones.

Sept organisations autochtones nationales, Aidesep, CNA, CCP, UNCA, Fenmucarinap, Onamiap et CONAP, ont participé à la réunion.

La fonctionnaire a souligné que les actions menées en faveur des peuples indigènes respecteront la structure organisationnelle des organisations, s'engageant à plaider auprès des différents secteurs à cette fin.

Au cours de la réunion, des questions telles que l'institutionnalisation de l'espace pour parvenir à des accords contraignants, les budgets pour mettre en œuvre les propositions, la réactivation de la consultation préalable, entre autres questions stratégiques, ont été abordées.

Elle a également annoncé la réactivation des processus de consultation préalable qui avaient été interrompus en raison des restrictions de la pandémie de COVID-19.

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 14/11/2021

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