L'accord d'Escazú et l'agenda 2030
Publié le 19 Novembre 2021
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Accord d'Escazú : une nouvelle publication
Par Nicolás Boeglin*
17 novembre 2021 - En novembre 2021, la Commission économique des Nations Unies pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a publié un nouvel ouvrage sur l'Accord d'Escazú, en collaboration avec l'Université de Rosario (Argentine).
L'ouvrage s'intitule "L'accord d'Escazú sur la démocratie environnementale et sa relation avec l'Agenda 2030 pour le développement durable" et rassemble des contributions de spécialistes de diverses régions des Amériques : le texte intégral (332 pages) est désormais disponible sur ce lien officiel.
Téléchargez la publication au lien suivant :
https://repositorio.cepal.org/bitstream/handle/11362/47427/3/S2100857_es.pdf
Dans leur présentation, les trois éditeurs de ce livre affirment que :
" Afin de permettre au lecteur de s'imprégner du contenu de cet ouvrage, il est nécessaire de souligner que pour la CEPALC et l'Universidad del Rosario, l'Accord d'Escazú représente une opportunité très précieuse et sans précédent pour l'Amérique latine et les Caraïbes, non seulement pour le renforcement de la démocratie, des droits de l'homme et de la protection de l'environnement, mais aussi pour la réalisation de l'agenda mondial le plus important de notre époque, le Programme 2030 pour le développement durable " (p. xxiv).
Malgré son entrée en vigueur le 22 avril, l'accord d'Escazú continue de polariser l'opinion publique dans plusieurs États d'Amérique latine et des Caraïbes, comme on l'a rarement observé, sur la base de sophismes et d'arguments qui ressemblent à des mythes et des légendes promus par certains secteurs politiques proches de chefs d'entreprise influents.
Cela explique pourquoi, sur les 24 États qui ont signé l'accord d'Escazú, seuls 12 l'ont ratifié (voir le tableau officiel des signatures et ratifications). De ce point de vue, cette nouvelle contribution permet de mieux comprendre l'accord d'Escazú, notamment au regard des défis sociaux et environnementaux auxquels l'Amérique latine est confrontée.
Il convient de noter que les économies des États qui ont déjà ratifié cet instrument régional novateur (comme l'Argentine, la Bolivie, l'Équateur, le Mexique, le Panama et l'Uruguay) n'ont subi aucun des effets négatifs supposés que l'approbation de l'accord d'Escazú entraîne, selon ces mêmes chambres de commerce.
Lors de la récente COP-26 qui s'est tenue à Glasgow, les autorités colombiennes se sont senties obligées de faire une annonce officielle en faveur de l'accord d'Escazú (voir le communiqué de presse d'El Tiempo), démontrant ainsi leur profond malaise, étant donné la situation dramatique à laquelle sont confrontés les défenseurs de l'environnement en Colombie.
Récemment, au Costa Rica, l'Association costaricienne de droit international (ACODI) a publié un article précieux qui réfute les mythes et légendes créés par certaines chambres de commerce costariciennes (et leurs jetons politiques) à l'encontre de cet instrument : voir l'article intitulé "L'accord d'Escazú sans le Costa Rica", dont nous recommandons également la lecture.
Le cas du Costa Rica (qui persiste à ne pas ratifier cet instrument) et du Chili (qui ne l'a même pas signé) est particulièrement frappant car ce sont les deux États qui ont mené les négociations préalables à l'adoption de l'accord d'Escazú, qui ont duré cinq ans, sept mois et sept jours.
C'est probablement la première fois dans l'histoire du droit international public que deux États menant la négociation d'un instrument international n'ont pas réussi à faire partie du premier groupe d'États à permettre son entrée en vigueur, démontrant ainsi au reste de la communauté internationale leur incohérence et contribuant à saper la crédibilité de leurs autorités en matière d'environnement et de droits de l'homme.
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* Nicolás Boeglin est professeur de droit international public à la faculté de droit de l'Université du Costa Rica (UCR).
source d'origine portal DerechoInternacional: https://derechointernacionalcr.blogspot.com/2021/11/acuerdo-de-escazu-nueva-publicacion.html
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 17/11/2021
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El Acuerdo de Escazú y la Agenda 2030
Por Nicolás Boeglin* 17 de noviembre, 2021.- En este mes de noviembre del 2021 la Comisión Económica para América Latina de Naciones Unidas (CEPAL) dio a conocer una nueva publicación sobre el...
https://www.servindi.org/actualidad-noticias/17/11/2021/acuerdo-de-escazu-una-nueva-publicacion