Pérou : Stérilisations forcées : chaque retard est une moquerie

Publié le 25 Septembre 2021

Photo : Luis Enrique Becerra. Source : Noticias SER 

Chaque retard est une parodie de plus des nombreux crimes commis par l'État contre des femmes et des hommes à qui l'on doit une juste réparation et une demande de pardon, non seulement de la part de l'État, mais aussi de la part d'une société qui continue à leur tourner le dos.

Par SER noticias*

22 septembre 2021 - Pour la deuxième fois, la décision d'ouvrir ou non l'enquête judiciaire sur l'affaire des stérilisations forcées pratiquées par le personnel de santé dans le cadre du Programme de planification familiale, pour laquelle l'ancien président Alberto Fujimori et ses anciens ministres Marino Costa Bauer, Eduardo Yong Motta et Alejandro Aguinaga doivent être jugés, a été reportée.

Face à une affaire où les preuves sont nombreuses ce nouveau retard dans la lecture de la résolution correspondante est profondément frappant.

Ce fait met en évidence la lenteur avec laquelle le pouvoir judiciaire traite les cas de violations graves des droits de l'homme, en particulier ceux qui sont liés à ceux qui ont exercé le pouvoir et conservent une influence, comme l'ancien ministre Aguinaga, qui préside aujourd'hui la Commission de surveillance du Congrès.

Comme on le sait, le programme de planification familiale mis en œuvre pendant le gouvernement d'Alberto Fujimori a été l'une des interventions les plus agressives dans le secteur de la santé, ouvertement promue par la présidence de la République, en plus de bénéficier du soutien de la coopération internationale et des institutions de la société civile, qui ont applaudi une politique qui ne respectait pas les normes minimales de soins de santé, et encore moins l'intégrité et la dignité des femmes et des hommes pauvres, qui ont été systématiquement trompés par l'État et son personnel de santé.

À Noticias SER, nous sommes convaincus que les stérilisations forcées commises sous le régime Fujimori constituent une grave violation des droits de l'homme. Les preuves et les témoignages à cet égard sont accablants.

Nous exigeons que le juge Rafael Martínez ouvre l'enquête judiciaire sans plus attendre. Chaque retard est une parodie de plus des nombreux crimes commis par l'État contre des femmes et des hommes à qui l'on doit une juste réparation et une demande de pardon, non seulement de la part de l'État, mais aussi d'une société qui continue à leur tourner le dos.

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 22/09/2021

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