Mexique : Disparition de deux membres du Conseil de bon gouvernement Patria Nueva, Caracol 10
Publié le 17 Septembre 2021
Nous dénonçons le discours hypocrite, mensonger et bâclé du gouvernement fédéral d’Andrés Manuel López Obrador et du gouverneur de l’État du Chiapas Rutilio Escandón Cadenas, qui prétendent respecter les autonomies des peuples originels, alors qu’en réalité ils ont mis en oeuvre une série d’actions contre-insurrectionnelles à l’encontre des Autonomies qui constituent le chemin des peuples de l’Armée zapatiste de libération nationale et de leurs Bases d’appui.
Aujourd’hui, nous faisons savoir qu’ont été enlevés - avec la permissivité des mauvais gouvernements aux trois niveaux, municipal, de l’État et fédéral - deux membres du Conseil de bon gouvernement "Nouveau lever du jour en résistance et en rébellion pour la vie et pour l’humanité" du Caracol 10 "Quand fleurit la graine rebelle".
Les deux membres du Conseil de bon gouvernement, José Antonio Sánchez Juárez et Sebastián Núnez Pérez, ont quitté le siège de la Junta le 11 septembre de cette année, vers 8h du matin, dans un pick-up immatriculé CW-0001-C pour aller accomplir une tâche du Conseil dans un autre endroit. N’ayant reçu aucune information, la Junta a lancé un processus de recherche, localisant la camionnette dans la communauté "7 de Febrero", dans la municipalité d’Ocosingo, Chiapas. Il convient de rappeler que cette localité est le siège de l’Organisation régionale des producteurs de café d’Ocosingo (ORCAO) - où, selon les informations, les deux membres du Conseil ont été détenus dans ce qui était légitimement le territoire de l’EZLN et où le magasin coopératif Arco Iris a été implanté dans le cadre de l’expression de l’économie autonome zapatiste. À ce jour, mardi 14 septembre, la JBG (Conseil de bon gouvernement, ndt) n’a pas été en mesure de voir les détenus, de vérifier leur état de santé, ni de savoir où ils se trouvent, et ils sont donc portés disparus. Depuis plusieurs mois, l’ORCAO a perpétré une série d’actions criminelles contre les bases d’appui de l’EZLN dans la communauté autonome de Moisés-Gandhi.
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