Brésil : L'APOINME dépose une plainte auprès du MPF pour les crimes commis contre le peuple Maxakali dans le Minas Gerais

Publié le 1 Octobre 2021

28 septembre 2021

L'APOINME dépose une plainte auprès du MPF en raison des crimes commis contre le peuple Maxakali dans le Minas Gerais.

Lundi (27), l'Articulation des peuples et organisations indigènes du Nord-Est, de Minas Gerais et d'Espirito Santo (APOINME) a déposé une plainte auprès du ministère public fédéral (MPF) en raison des agressions et peut-être du harcèlement pratiqués à l'encontre du peuple Maxakali dans la municipalité de Santa Helena à Minas Gerais.  

Les indigènes Maxakali sont victimes d'extorsion de fonds de la part de faux commerçants qui prennent leurs cartes du programme social "Bolsa Família" et les obligent à acheter dans leurs magasins. Les autochtones qui tentent de dénoncer ces pratiques sont menacés ou subissent des violences physiques, comme ce fut le cas le 22 septembre 2021 lorsque deux autochtones ont été brutalement battus sur une place publique à Santa Helena de Minas. Les agressions ont lieu en plein jour et dans le centre de la ville, précisément pour envoyer un message aux autres autochtones. Les agressions sont tellement routinières que ce sont les riverains qui font les dénonciations. Voici la déclaration suivante d'un résident :

 "Ils installent de petits marchés de façade qui n'ouvrent que pour prendre les cartes des Indiens et les laissent sur leur faim. Vous devez voir le nombre d'Indiens avec leurs cartes coincées dans leurs mains. Comme ils prennent les cartes, les Indiens n'achètent que là, [dans des endroits] qui ne sont ouverts qu'à une certaine période du mois, lorsque les Indiens viennent des villages pour "recevoir" et acheter de la nourriture. Ils ne reçoivent pratiquement rien et lorsqu'ils le font, ils sont battus pour servir d'exemple".

Toujours selon le plaignant, les autochtones ont peur de dénoncer les agresseurs parce qu'ils se livrent à cette pratique depuis des années et n'ont jamais été arrêtés, et la dénonciation par la presse est donc une tentative de remédier au problème. "Cela ne peut pas arriver. Cela fait mal ce que ces pauvres gens subissent aux mains de ces vandales. Quelqu'un doit prendre des mesures", a rapporté le plaignant dans le journal local. 

Les problèmes ne sont pas nouveaux, le peuple Maxakali subit ces agressions, tant physiques que psychologiques, depuis plusieurs années, si bien que la situation s'est banalisée au point que les accusés pratiquent ces actes arbitraires ouvertement en plein jour, ce qui entraîne la dépression des autochtones et des conflits internes. 

L'Apoinme demande instamment que les faits fassent l'objet d'une enquête du Ministère Public Fédéral et que ces agresseurs et présumés escrocs soient punis de manière exemplaire afin que ces pratiques d'extorsion et d'agression contre le peuple Maxakali soient éteintes

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Brésil, #Peuples originaires, #Maxakali, #Minas Gerais

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