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/image%2F0566266%2F20250412%2Fob_0984e8_gia07345-m.jpg "Cocomagnanville a été créé en hommage à Pierre Kerhervé, mon grand-père coco qui m'a permis de devenir l'adulte que je suis. Ce blog évolue au fil du temps, des connaissances et de la maturité de son auteure. Il est à présent presque essentiellement dédié aux peuples originaires de l’Abya Yala (les Amériques) et je me suis appliquée à documenter chaque peuple et culture qui la composent. A présent, les lecteurs qui le souhaitent pourront retrouver cette base de donnée sur un site que je leur ai dédié : Peuples autochtones d'Abya Yala.")
Ana Dalila Gómez Baos, l'une des 100 femmes gitanes les plus influentes de tous les temps
Publié le 1 Octobre 2021
Lettre ouverte d'universitaires et d'intellectuels sur l'inclusion d'Ana Dalila Gómez Baos dans la liste des 100 femmes gitanes les plus influentes de tous les temps
Le nom de la Colombienne Ana Dalila Gómez Baos a récemment été inclus à la 53e place dans la liste des 100 femmes gitanes les plus influentes du monde, qui répertorie les femmes gitanes qui, au cours de l'histoire, se sont distinguées dans différents domaines de l'académie, de l'art, de l'éducation, de la politique, de la littérature ou pour avoir accompli des actions courageuses dans l'histoire de la résistance de leur peuple. Comme il ne s'agit pas d'une liste Forbes, la numérotation attribuée aux individus est aléatoire et ne vise pas à établir un ordre d'importance. Avec la Brésilienne Rebecca Souza, elle est l'une des deux femmes d'Amérique latine figurant sur cette liste.
Cette liste inédite, révélatrice et singulière, est apparue il y a quelques semaines dans la revue numérique espagnole Pikara Magazine, une publication dédiée à la diffusion de la théorie et de la praxis féministes, en particulier les questions qui sont passées sous silence dans le travail journalistique des médias, et a été compilée par les féministes gitanes Silvia Agüero Fernández, auteur du livre Resistencias gitanas (Résistances gitanes), créatrice du blog et de l'association Pretendemos Gitanizar el Mundo et coordinatrice de la Plateforme Rosa Cortés por la Memoria Gitana, et Lola Fernández Moreno, écrivain et éducatrice sociale.
Selon les auteurs de l'article 101 Gitanes pour construire le féminisme, Ana Dalila Gómez Baos mérite une place privilégiée sur la liste en raison de ses qualifications universitaires et professionnelles - ingénieur industriel, avocate et spécialiste de la gestion et de la planification du développement urbain et régional - qui sont inhabituelles pour une personne de son peuple, ses incursions dans la politique, étant donné qu'elle a été candidate au Sénat de la République à partir de partis alternatifs et, surtout, pour le travail qu'elle réalise depuis plusieurs années dans la perspective de la visibilité et de la reconnaissance des droits collectifs du peuple Rrom de Colombie, un processus qui est devenu une référence internationale.
Il ne fait aucun doute que l'inclusion d'une Rom colombienne dans cette liste revêt une importance considérable et ne peut passer inaperçue. Il ne s'agit pas seulement d'une distinction personnelle juste et méritée pour Ana Dalila Gómez Baos en raison du rôle notable que son activisme a impliqué et dans la praxis duquel elle a pu expérimenter d'autres manières alternatives d'"être gitan", qui ouvrent de nouvelles voies aux jeunes de son peuple, en particulier aux femmes, Il s'agit également d'une reconnaissance du Processus organisationnel du peuple rom (gitan) de Colombie (PRORROM), une organisation qui, grâce à sa capacité de lobbying, de plaidoyer et de litige stratégique, est à l'origine du fait qu'aujourd'hui, en Colombie, les Roms disposent d'un large éventail de droits qui les couvrent et les protègent.
Cet hommage simple et opportun à Ana Dalila Gómez Baos est une grande reconnaissance de son honnêteté intellectuelle, car elle a consacré avec passion une grande partie de sa vie et de sa trajectoire existentielle à la promotion des droits du peuple rom en Colombie, mais aussi dans d'autres pays d'Amérique latine et d'Europe, Elle a également lutté contre le fléau du racisme tel que la gypsophobie ou l'antitsiganisme, ce qu'elle a fait en remettant en question de façon positive certaines traditions de son peuple, ce qui, bien que cela lui ait valu quelques conflits internes, a réussi à les transcender au point qu'aujourd'hui sa parole est écoutée et respectée par son peuple.
Enfin, ceux d'entre nous qui ont décidé de contribuer à partir de l'académie, en particulier des sciences humaines et sociales, au démantèlement du racisme et des silences historiques, se réjouissent de ce nouveau pas vers la reconnaissance du travail de défense des droits du peuple Rrom, qui a certainement été un exercice dépassant le simple cadre intellectuel.
23 septembre 2021
traduction carolita d'un article paru sur Elorejiverde le 23/09/2021
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Ana Dalila Gómez Baos una de las 100 mujeres gitanas más influyentes de todos los tiempos
Carta abierta de académicos e intelectuales sobre la inclusión de Ana Dalila Gómez Baos en la lista de las 100 mujeres gitanas más influyentes de todos los tiempos Recientemente el nombre de la...