Pérou : Victor Maita : qui est-il et que propose le nouveau ministre de l'agriculture ?

Publié le 10 Août 2021

Maita Frisancho est le plus jeune ministre du cabinet actuel et a pris la responsabilité de jeter les bases d'une deuxième réforme agraire dans le pays.

Servindi, 3 août 2021 - Né à Cusco, il a 29 ans et la première chose qu'il a faite après avoir prêté serment comme ministre du développement agraire et de l'irrigation a été de rencontrer les organisations agraires du pays.

Víctor Raúl Maita Frisancho est, selon ces organisations, le premier paysan et représentant des syndicats nationaux à assumer ce portefeuille important et stratégique.

Dans cet article, apprenez-en un peu plus sur le nouveau ministre et sur ce qu'il compte faire pour que l'agriculture familiale devienne un "programme prioritaire national", comme il l'a promis.

Origines et expérience

Víctor Maita est né le 14 mai 1992 dans le district d'Accha, province de Paruro, département de Cusco.

Il est titulaire d'un diplôme en droit et en sciences politiques de l'université nationale de San Antonio Abad del Cusco, où il a également assumé des fonctions de responsable universitaire.

Il a travaillé dans le domaine juridique de l'organisation Droits de l'homme sans frontières (DHSF), mais son entrée en politique ne se fera qu'en tant que dirigeant syndical.

Entre 2018 et 2020, il a été conseiller juridique de la Federación Agraria Revolucionaria Túpac Amaru del Cusco/Fédération Agraire Révolutionnaire Túpac Amaru du Cusco (Fartac), une organisation dont il a également été le secrétaire.

Lors des dernières élections d'avril 2021, Maita s'est présenté sans succès comme candidat au Parlement andin pour le parti de gauche Frente Amplio.

Un mois plus tard, le 15 mai, la Confédération nationale agraire (CNA) l'a élu lors de son dixième congrès national comme son nouveau président pour la période 2021-2014.

C'est à ce poste qu'il se rapproche de Pedro Castillo qui, après avoir pris ses fonctions de président, le nomme à la tête de la Commission des transferts du ministère du Développement agraire et de l'Irrigation (Midagri).

Il a ensuite été nommé à la tête du Midagri, poste auquel il a prêté serment dans la nuit du 29 juillet. "Pour la sécurité alimentaire, oui, je le jure", avait-il déclaré à l'époque, devenant ainsi le plus jeune ministre du cabinet.

Propositions pour le secteur

Le lendemain, 30 juillet, Maita a rencontré les responsables de l'institution et à la fin de cette réunion, il a prononcé un discours dans lequel il a remercié les syndicats agraires pour leur soutien.

Il a également déclaré que la priorité de son administration serait de se concentrer sur l'agriculture familiale et d'élaborer les lignes directrices et les bases d'une deuxième réforme agraire.

"La pandémie nous a permis de réévaluer l'homme des campagnes, l'agriculteur. Après cette étape, nous devons relever le défi de faire de l'agriculture une priorité nationale", a-t-il déclaré.

Après cette réunion formelle, la première activité officielle que le ministre a programmée a été une réunion de travail pour le lendemain avec les corporations et organisations agricoles du pays, au siège de la CNA.

Depuis le centre de travail de la CNA - non plus en tant que président de l'organisation, mais en tant que ministre - Maita a réitéré ses remerciements et réaffirmé son engagement envers le secteur.

Il a ensuite annoncé que la deuxième réforme agraire comportera, comme actions prioritaires, davantage de formation et d'assistance technique pour les producteurs agricoles familiaux, ainsi que l'industrialisation de l'agriculture.

Pour cette raison, a-t-il ajouté, parmi ses premières mesures, il y aura le renforcement du Service civil du secteur agraire (Secigra) pour la formation, et l'installation d'un Conseil multisectoriel du Midagri.

Il a déclaré que diverses personnalités rurales et des dirigeants de syndicats et d'organisations agricoles seraient invités à ce conseil pour soutenir et aider le ministère dans la mise en œuvre de ses mesures.

S'il faut résumer en quelques mots ce que sera la deuxième réforme agraire, Maita sait le dire : mobiliser, organiser et former le secteur agricole, mais aussi l'industrialiser. "Cela n'a pas été fait", a-t-il déclaré.

"Pour cette raison, nous reprendrons ces questions de réforme agraire en suspens et, avec le soutien des syndicats, nous ferons de cette deuxième réforme agraire une réalité", a déclaré le responsable de Midagri.

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 03/08/2021

Rédigé par caroleone

Publié dans #ABYA YALA, #Pérou, #Réforme agraire, #Gouvernement de Pedro Castillo

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