Les peuples autochtones et l'appel à un nouveau contrat social

Publié le 9 Août 2021

Des siècles de marginalisation et une série de vulnérabilités exposent les peuples autochtones aux effets particulièrement graves de la pandémie de COVID-19. PHOTO : composite de l'ONU avec des photos de l'OPS (à gauche), de Martine Perret (au centre) et de l'UNICEF Ecuador/Arcos (à droite).


Dans de nombreux pays, où les peuples autochtones ont été expulsés de leurs terres, leurs cultures et leurs langues dénigrées et leurs populations marginalisées des activités politiques et économiques, ils n'ont jamais été inclus dans un quelconque contrat social. Le contrat social a été passé entre les populations dominantes.

Nations unies 9 août 2021 : On compte plus de 476 millions de peuples autochtones vivant dans 90 pays du monde, ce qui représente 6,2 % de la population mondiale. Les peuples autochtones sont les détenteurs d'une grande diversité de cultures, de traditions, de langues et de systèmes de connaissances uniques.

Ils ont une relation particulière avec leurs terres et ont des concepts de développement différents, basés sur leurs propres visions du monde et priorités.

Bien que de nombreux peuples indigènes dans le monde soient autonomes et que certains aient réussi à établir leur autonomie sous diverses formes, beaucoup sont encore sous l'autorité ultime des gouvernements centraux qui exercent un contrôle sur leurs terres, leurs territoires et leurs ressources.

Malgré cette réalité, les peuples autochtones ont donné des exemples extraordinaires de bonne gouvernance, des Iroquois (peuples amérindiens) aux parlements Samis de Finlande, de Suède et de Norvège.

La pandémie de COVID-19 a mis en évidence et exacerbé de nombreuses inégalités existantes, touchant de manière disproportionnée des populations du monde entier qui souffraient déjà de la pauvreté, de la maladie, de la discrimination, de l'instabilité institutionnelle ou de l'insécurité financière.

Du point de vue des peuples autochtones, le contraste est encore plus frappant. Il est clair que dans beaucoup de nos sociétés, le contrat social a besoin d'être révisé, pour le moins.

Portrait d'une personne indigène

Commémoration virtuelle 2021

L'Instance permanente des Nations unies sur les questions autochtones organise une commémoration virtuelle. Les panélistes discuteront de ce qu'il faut prendre en compte lors de la refonte d'un nouveau contrat social dans lequel les modes de vie et de gouvernance des peuples autochtones sont respectés grâce à un système participatif et inclusif avec le consentement libre, préalable et éclairé des peuples autochtones.

+ INFO

Mais qu'est-ce qu'un contrat social ?

Un contrat social est un accord non écrit que les sociétés passent pour coopérer en vue d'obtenir des avantages sociaux et économiques. Dans de nombreux pays, où les peuples autochtones ont été expulsés de leurs terres, leurs cultures et leurs langues dénigrées et leurs populations marginalisées des activités politiques et économiques, ils n'ont jamais été inclus dans un quelconque contrat social. Le contrat social a été passé entre les populations dominantes.

Le contrat social a été passé entre les populations dominantes. 

Au cours des dernières années et décennies, diverses sociétés ont tenté de s'attaquer à ce problème, notamment par des excuses, des efforts de vérité et de réconciliation, des réformes législatives, ainsi que des réformes constitutionnelles.

Tandis qu'au niveau international, ces efforts ont inclus l'adoption de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et la création d'organes consultatifs tels que l'Instance permanente sur les questions autochtones.

Malgré l'existence d'instruments internationaux pour répondre à ces inégalités, tous ne s'engagent pas dans le voyage collectif pour s'assurer que personne n'est laissé de côté, y compris les peuples autochtones.

Par conséquent, la construction et la refonte d'un nouveau contrat social en tant qu'expression de la coopération pour l'intérêt social et le bien commun de l'humanité et de la nature sont nécessaires.

Le nouveau contrat social doit se fonder sur une participation et un partenariat véritables, qui favorisent l'égalité des chances et respectent les droits, la dignité et les libertés de chacun. Cela inclut le droit des peuples autochtones à participer à la prise de décision, un élément clé pour parvenir à la réconciliation entre les peuples autochtones et les États.

C'est pourquoi, en ce 9 août, Journée internationale des peuples autochtones, nous devons exiger leur inclusion, leur participation et leur approbation dans la constitution d'un système présentant des avantages sociaux et économiques pour tous.

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source d'origine https://www.un.org/es/observances/indigenous-day

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 09/08/2021

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