Colombie : Le peuple Barí, pris entre deux feux, demande la protection de ses membres

Publié le 30 Juillet 2021

Illustration : Didier Pulgarín / Hacemos Memoria

Le peuple Barí demande la protection des entités nationales et internationales face aux affrontements des groupes armés colombiens qui menacent la vie et l'intégrité de ses dirigeants et de ses communautés.

Servindi, 29 juillet, 2021 - L'Association des autorités traditionnelles du peuple Barí de Colombie a publié un communiqué adressé à la communauté nationale et internationale pour demander la protection effective des droits de ses autorités et de ses membres.

Cette décision fait suite à une confrontation entre des hommes armés de l'Armée de libération nationale (ELN) et des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) qui a eu lieu le 18 juillet dans la communauté de Saphadana.

On sait que certains dirigeants baris de la région ont été menacés par les groupes armés, et le communiqué exprime la préoccupation de la communauté quant à la violation de leurs droits par de tels événements.

Événement déclencheur

Le 18 juillet à 15 heures, des hommes armés de l'ELN et des FARC se sont affrontés près de la Coopérative de la communauté Saphadana, où trois membres des FARC ont été blessés.

Le territoire appartient à une réserve indigène établie par la résolution 124 de 1984, explique le communiqué publié sur le site web de l'Organisation nationale indigène de Colombie (Onic).

Le document indique que cela s'inscrit dans le cadre des attaques répétées des groupes armés contre les dirigeants Barí, ce qui a été dénoncé dans de précédents communiqués.

"Pour la communauté de cette zone, la situation est assez complexe en raison des actions des acteurs armés qui circulent dans cette zone frontalière", explique-t-il comme raison de l'alerte sur la situation.

Il souligne également que la libre mobilité, la violation de la spiritualité et de la culture, l'environnement et l'autonomie sont affectés, et que la vie et l'intégrité des communautés sont mises en danger.

Appel national et international

Le communiqué appelle les organisations internationales des droits de l'homme à suivre les derniers événements qui ont mis en danger leurs dirigeants et leurs autorités.

Deuxièmement, il demande au gouvernement national de prendre des mesures de prévention et de protection, à la fois individuellement et collectivement, pour éviter la violation des droits de l'homme et des droits humanitaires internationaux.

Ils appellent également les organisations de défense des droits de l'homme, l'ordre national des défenseurs, les organisations indigènes nationales, le Conseil présidentiel, le ministère de l'intérieur, le bureau du procureur général et le bureau du procureur général à surveiller la situation grave.

traduction carolita d'un article paru sur Servind.org le 29/07/2021

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