Québec : Les blessures des Atikamekw de la Mauricie ravivées par les découvertes à Kamloops
Publié le 12 Juin 2021
Radio-Canada
2021-06-10 | Mis à jour hier à 21 h 21
La découverte des restes de 215 enfants à l'ancien pensionnat autochtone de Kamloops, en Colombie-Britannique, a ravivé bien des souvenirs chez les Atikamekw de la Mauricie. D’anciens pensionnaires de Pointe-Bleue, arrachés à leur famille à Wemotaci à cinq et six ans, témoignent des blessures encore vives. Pour eux, avant de parler de réconciliation, il faut d’abord reconnaître ce qui s’est passé.
Marcel Pitikwe avait six ans quand il a quitté sa famille pour aller au pensionnat. Quand je suis revenu, je refusais de me faire prendre dans les bras de mes parents, raconte avec émotion le résident de Wemotaci.
En plus de ne pas pouvoir parler leur langue, Marcel Pitikwe se souvient des mauvais traitements et des abus sexuels. Quand t'as 6 ans, t'as jamais parlé français, tu comprends rien. Tu réclames tes parents. Ça pleurait fort dans les dortoirs, on pleurait quasiment toute la nuit. On recevait des coups de strappe, des coups de pantoufles sur la tête.
Il affirme que ses parents n’avaient pas le choix de le laisser partir. Ils étaient menacés, explique-t-il.
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Les blessures des Atikamekw de la Mauricie ravivées par les découvertes à Kamloops
Marcel Pitikwe avait six ans quand il a quitté sa famille pour aller au pensionnat. Quand je suis revenu, je refusais de me faire prendre dans les bras de mes parents , raconte avec émotion le ...