Amazonie : "Nous courons un risque sérieux d'ethnocide" : Gregorio Mirabal, coordinateur général de la COICA
Publié le 22 Avril 2021
20 avr. 2021 | AIDESEP, APA, CIDOB, COIAB, CONFENIAE, Featured, FOAG, News, OIS, OPIAC, ORPIA |
"Nous courons un risque sérieux d'ethnocide" : Gregorio Mirabal, coordinateur général du COICA
20ème session de l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones :
Le coordinateur de la COICA affirme qu'une protection efficace des peuples autochtones est nécessaire pour atteindre l'ODS 16.
Dans le cadre de la 20e session de l'Instance permanente des Nations Unies sur les questions autochtones, aujourd'hui, mardi 20 avril 2021, José Gregorio Díaz Mirabal, coordinateur général de l'Organisme de coordination des organisations indigènes du bassin de l'Amazone (COICA), a participé au panel " Paix, justice et institutions fortes : le rôle des peuples autochtones dans la mise en œuvre de l'Objectif de développement durable 16 ".
Tenant compte du fait que sans la paix, la stabilité, les droits de l'homme et une gouvernance efficace fondée sur l'État de droit, il n'est pas possible de parvenir à un développement durable, le coordinateur de la COICA a expliqué la grave situation de violation des droits à laquelle sont confrontés les peuples indigènes d'Amazonie : "Tous les deux jours, un frère ou une sœur est tué dans le bassin de l'Amazone pour avoir défendu nos territoires et nos vies, la biodiversité et la plus grande forêt tropicale de la planète. Aujourd'hui même, alors que l'Instance permanente se déroulait, l'assassinat de Sandra Liliana Peña, autorité indigène du Cauca en Colombie, a été signalé, ce qui montre la gravité de la situation des droits de l'homme en Amazonie.
Le coordinateur de la COICA a également déclaré que, depuis le bassin amazonien, ils ont préparé une déclaration d'urgence sur les droits de l'homme pour les défenseurs indigènes de l'Amazonie et qu'ils espèrent que l'Instance permanente pourra reprendre cette déclaration et approuver nos messages : " Nous avons besoin de plus d'espaces de plaidoyer et nous demandons à l'Instance permanente de nous entendre, de nous donner une réponse et qu'il y ait plus d'espaces de plaidoyer cette année avec les questions du droit à la vie, des droits aux territoires et du droit de lutter ".
La participation de la COICA visait à souligner que, sans la garantie du droit fondamental à la vie des peuples autochtones, nous courons un risque sérieux d'ethnocide. En perdant la vie des plus grands protecteurs et défenseurs de la forêt tropicale, l'Amazonie est mise en danger et, avec elle, la stabilité climatique de la planète entière. Pour cette raison, la COICA a envoyé une déclaration écrite à l'Instance permanente où, conformément à l'ODS 16 et sur la base de la déclaration d'urgence des droits de l'homme des défenseurs autochtones de l'Amazonie, il est demandé :
1. Que l'on recommande aux agences de l'ONU elles-mêmes de se coordonner avec les agences du système interaméricain afin qu'il existe un mécanisme institutionnel de suivi du respect de la Déclaration des Nations Unies et de la Déclaration américaine sur les droits des peuples autochtones, en particulier du respect des articles sur les titres et la propriété des territoires autochtones.
2. Qu'une recommandation soit faite à l'ONU, par l'intermédiaire de l'Instance permanente et de son Groupe d'appui inter-organisations sur les questions autochtones, d'organiser une réunion d'experts internationaux pour lancer un processus de conception et d'adoption d'une recommandation générale sur les défenseurs autochtones, afin que les gouvernements adoptent les mesures législatives, administratives et autres nécessaires à la coordination intersectorielle dans les actions de prévention et d'attention, ainsi que le titrage comme mécanisme d'éradication des activités illégales. En conformité avec la Déclaration sur les défenseurs des droits de l'homme.
3 Qu'une recommandation soit faite à la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), en tant que secrétariat technique, pour qu'avec les gouvernements de la région parties de l'Accord d'Escazú, et avec une pertinence culturelle, ils incluent des représentants autochtones dans le processus de négociation de la COP pour Escazú, et dans le comité pour le respect et la mise en œuvre de l'Accord aux délégués des peuples autochtones de l'Amazonie.
𝐋ire 𝐥a déclaration d'urgence de la 𝐃𝐃𝐇𝐇 http://bit.ly/2Q1EFdC (version aussi en français)
traduction carolita d'un communiqué paru sur le site de la COICA le 20 avril 2021
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"Corremos un grave riesgo de etnocidio": Gregorio Mirabal, Coordinador General de COICA - COICA
Crédito de la foto: www.ifad.org 20° Sesión del Foro Permanente para las Cuestiones Indígenas de la ONU: Coordinador de la COICA señala que para lograr el ODS 16 es necesario la protección ef...