Pérou : Une grande femme du peuple Shipibo nous quitte, qui perd un leader de plus
Publié le 15 Mars 2021
C'est avec une grande tristesse que le peuple Shipibo-Konibo a dit au revoir aujourd'hui à Priscila Maynas Romaina, qui a été enterrée dimanche à 15h00 dans le cimetière du centre du village de San Pablo de Tushmo.
Priscila, décédée suite à des problèmes de santé, elle était l'un des principaux leaders du peuple Shipibo-Konibo. Comme le souligne Néstor Paiva, "elle faisait partie de cette génération de leaders qui ont maintenu l'activité des organisations indigènes dans une période difficile au cours des années 2000.
Il s'agit d'une période complexe au cours de laquelle il a fallu s'adapter à un nouveau contexte de lutte face aux menaces pesant sur le territoire et les ressources et, surtout, ouvrir la voie à l'autonomisation des femmes et des jeunes.
Nous partageons un bref compte rendu des contributions de Priscila Maynas écrit par Néstor Paiva sur son compte Facebook.
Nous quitte une grande femme du peuple Shipibo, qui perd un leader de plus.
Par Nestor Paiva
14 mars 2021 - Priscila Maynas a joué un rôle important en tant que leader des principales organisations autochtones d'Ucayali et du peuple Shipibo-Konibo, comme l'Organisation régionale Aidesep Ucayali (ORAU), la Fédération des communautés autochtones d'Ucayali (FECONAU) et les espaces pour le renforcement des femmes indigènes.
En 2008, elle a participé au processus de renforcement qui a permis à la FECONAU de récupérer l'espace de représentation politique dans la région avec la réorganisation juridique de l'organisation et le processus de planification stratégique qui a été incorporé pour remplir sa fonction de représentation et de soutien aux communautés autochtones.
Dans les années suivantes, avec d'autres femmes leaders, elle a promu le renforcement des femmes indigènes.
Avec le soutien du projet Initiative pour la conservation de l'Amazonie andine et de l'Institut pour le bien commun (IBC), ils ont organisé le premier Koshi Shinanya Ainbobo Tsinkiti qui a connu trois éditions.
Elle fait partie de cette génération de dirigeants qui ont maintenu l'activité des organisations indigènes dans une période difficile au cours des années 2000 où il a fallu s'adapter au nouveau contexte de lutte contre les menaces pesant sur le territoire et les ressources et d'autonomisation des femmes indigènes qui a servi de base aux dirigeants qui leur ont succédé.
Outre le fait d'entendre parler du travail que les leaders et responsables "masculins" accomplissent au nom des communautés pour défendre leurs droits, j'ai été surpris de voir que parmi eux se trouvait Priscila, une femme qui portait la voix des femmes.
À la fin des années 1990 et au début des années 2000, elle a joué un rôle de premier plan dans la lutte contre les pratiques discriminatoires et d'exclusion à l'égard des femmes et des jeunes.
Un jour, j'ai eu l'occasion de rencontrer et de participer à des événements et activités institutionnels, puis à l'ensemble du processus et du développement de l'école d'Amazonie de l'AIDESEP.
Sa voix forte et claire était essentielle pour que les femmes puissent être incluses dans les politiques publiques et participer aux organisations indigènes. C'était une femme qui a ouvert un chemin pour tous et toutes.
traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 14/03/2021
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Nos deja una gran mujer del pueblo Shipibo, que pierde a una lideresa más
Con enorme pesar el pueblo Shipibo-Konibo se despidió hoy de Priscila Maynas Romaina, quien fue enterrada el domingo a las 3.00 p.m en el cementerio del centro Poblado San Pablo de Tushmo. Priscila