Mexique : Halte à la violence paramilitaire à San Antonio Bulujib, Chilon, Chiapas

Publié le 16 Mars 2021

HALTE A LA VIOLENCE PARAMILITAIRE À SAN ANTONIO BULUJIB, CHILON, CHIAPAS
15 MARS 2021

 

AU PEUPLE DU MEXIQUE
AUX RÉSEAUX DE RÉSISTANCE ET DE RÉBELLION
A LA SEXTA NATIONALE ET INTERNATIONALE
AUX MÉDIAS
AUX ORGANISATIONS DES DROITS DE L'HOMME.
AUX ORGANISATIONS DE DÉFENSE DU TERRITOIRE ET DE LA TERRE MÈRE.

Nous mettons en garde contre la réactivation imminente de la violence à San Antonio Bulujib, contre les compañeros du CNI menacés de dépossession et de déplacement forcé en raison de l'incapacité du gouvernement à reprendre le processus de dialogue initié en mars de l'année dernière.

La situation de violence et de harcèlement dont souffrent nos compañeros et compañeras du CNI de la communauté de San Antonio Bulujib, Chilon, est permanente et continue : depuis le 23 février 2020, ils subissent une série de violations de leurs droits humains pour avoir placé une pancarte dans le cadre de la JOURNEE SAMIR SOMOS TODAS Y TODOS, faisant usage de leur droit à la libre expression et à la manifestation, réclamant justice pour le meurtre de notre compañero Samir Flores. Ces actions répressives font partie d'une stratégie de contre-insurrection déployée dans la région contre le CNI et l'EZLN, pour notre opposition aux méga-projets de mort des grands capitalistes.

Nous dénonçons la violation systématique des droits de l'homme par les autorités de la communauté, qui en plus de l'usage disproportionné de la force, des blessures, des enlèvements, de l'emprisonnement d'hommes, de femmes et d'enfants, du harcèlement et des tentatives de viol, menacent d'expulser et de prendre leurs terres aux familles du CNI si elles ne paient pas une amende qu'elles ont arbitrairement décidée, en vertu d'un document qui a été signé sous pression, après avoir battu et emprisonné l'un de nos compañeros, c'est pourquoi nous considérons qu'il est illégal et non valide, en dehors du processus de dialogue initié au mois de mars de l'année dernière.

Nous tenons les trois niveaux de gouvernement responsables de l'intégrité physique, psychologique et matérielle de nos compañeros et compañeras du CNI, principalement le président municipal de Chilon Carlos Ildefonso Jimenez Trujillo pour son instigation et sa protection des autorités ejidales, le chef de l'exécutif de l'État Rutilio Escandón et le chef de l'exécutif fédéral Andrés Manuel López Obrador, pour leur omission dans cette affaire.

Nous appelons à la reprise du dialogue communautaire, dans la recherche d'une solution pacifique et de la non-violence pour nos peuples.

Nous appelons à la solidarité et au soutien de nos compañeros et compañeras du CNI de San Antonio Bulujib, et à être attentifs à leur situation face à l'agression imminente qu'ils peuvent subir suite à la détermination qui sera faite dans l'assemblée ejidale du 20 mars.

Cordialement

Pour la reconstitution intégrale de nos peuples

Plus jamais un Mexique sans nous

Congrès National Indigène

Conseil Indigène de Gouvernement 

15 mars 2021

traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du CNI le 15 mars 2021

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