Brésil : Les Guaranis-Nandeva célèbrent leur victoire à la Cour suprême sur la terre indigène Sombrerito (Mato Grosso do Sul)
Publié le 3 Mars 2021
La Cour suprême a réaffirmé la possession définitive du territoire par les indigènes et a ordonné le classement de toutes les procédures de reprise de possession.
Photo : Tiago Miotto/Cimi
PAR NANDA BARRETO, RESPONSABLE DE LA COMMUNICATION DU CIMI
La Cour suprême fédérale (STF) a réaffirmé la possession permanente du peuple Guarani-Nhandeva sur la terre indigène Sombrerito (TI) dans le Mato Grosso do Sul (MS). Selon Eliseu Lopes, leader de l'Assemblée Aty Guasu - Grand Guarani et Kaiowá, en ces temps de grande asphyxie, aggravée par la négligence de l'État face à la pandémie de covid-19, la décision du STF a apporté un soulagement. "Cette nouvelle est une joie pour nous, une bouffée d'air frais", résume-t-il.
Le conseiller juridique du Conseil missionnaire indigène (Cimi), Rafael Modesto, rappelle qu'en octobre de l'année dernière, la Cour suprême avait déjà statué en faveur des indigènes sur un appel des agriculteurs qui revendiquent les terres indigènes. "Cette fois, le STF confirme, une fois pour toutes, la décision d'occuper traditionnellement le terrain. Il n'y a plus de possibilité de contestation dans le cadre de ce processus, car la Cour suprême a décidé le rejet immédiat de cette action, mettant fin à cette discussion judiciaire et rendant l'occupation du peuple légale", explique-t-il.
"En plus de nous expulser de nos territoires, nous avons subi cette autre attaque, qui est le mauvais traitement des rivières, des sources, des animaux et de toute la forêt".
Avec un profond respect pour la Terre, Eliseu souligne que cela fait de nombreuses années que l'on lutte pour reprendre des territoires usurpés. "Pour les paysans, la terre ne signifie que de l'argent. Mais pour nous, la Terre est une mère qui allaite ses enfants, c'est de là que nous tirons notre survie, notre santé, notre éducation et notre spiritualité. En plus de nous expulser de nos territoires, nous subissons cette autre attaque, qui est le mauvais traitement des rivières, des sources, des animaux et de toute la forêt.
Progresser dans le système judiciaire
Rafael explique que désormais, la garantie de la possession définitive de la TI aux indigènes est entre les mains du Président de la République, Jair Bolsonaro. "Avec le référendum du STF concernant la légalité de l'occupation traditionnelle, ainsi que la procédure administrative établie par la Fondation nationale de l'indien (Funai) et approuvée par le ministère de la justice, il appartient maintenant au président d'homologuer la TI Sombrerito. Cependant, nous sommes conscients de la position politique du président, qui a tenu sa promesse de campagne de ne pas délimiter un centimètre de terre pour les peuples indigènes.
"Le président pourrait, dans un avenir proche, en venir à répondre d'une improbabilité administrative, car il ne respecte pas un mandat constitutionnel qui est de délimiter et de protéger les terres indigènes.
L'avocat affirme cependant qu'en tournant le dos aux indigènes, le président pourrait être interrogé pour ses actions devant les tribunaux. "Il pourrait, dans un avenir proche, être tenu responsable de fautes administratives pour cela, car il ne respecte pas un mandat constitutionnel qui est de délimiter et de protéger les terres indigènes. En tout cas, la propriété de Sombrerito est solidifiée, garantie par une décision de la Cour suprême, la reprise est suspendue et les indigènes ont une sécurité juridique à cet égard", a expliqué Rafael.
traduction carolita d'un article paru sur le site du Cimi le 26/02/2021
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Povo Guarani-Kaiowá celebra vitória no STF sobre Terra Indígena Sombrerito (MS) | Cimi
Por Nanda Barreto, da Assessoria de Comunicação do Cimi O Supremo Tribunal Federal (STF) reafirmou a posse permanente do povo Guarani-Nhandeva sobre a Terra Indígena (TI) Sombrerito, no Mato Grosso