Apacuana, leader spirituelle et guerrière des Quiriquires

Apacuana

Quiriquire

XVIe siècle

Apacuana était piache de la tribu des Quiriquires qui se trouvait dans ce qui est aujourd'hui les vallées du Tuy et appartenait au groupe des Caraïbes. Elle connaissait l'art des herbes et était l'intermédiaire entre son peuple et les dieux et les esprits.
Conseillère de plusieurs caciques, elle a mené le soulèvement - qui a conduit à sa mort - contre les Espagnols qui ont usurpé son territoire. Elle est l'une des figures emblématiques de la résistance indigène au Venezuela.

Le 8 mars 2017, en reconnaissance de son héroïsme et de son sacrifice, elle a été portée au Panthéon national du Venezuela, étant la première femme indigène à y entrer.  

La défaite de la coalition de tribus caraïbes dirigée par Guaicaipuro lors de la bataille de Maracapana vers 1567 a entraîné la domination espagnole dans la vallée de Caracas après sept ans où les indigènes avaient rejeté les tentatives de colonisation.

Après la victoire, les Espagnols ont dû conquérir les Valles del Tuy, région de la tribu des Quiriquire, qui s'est soumise pacifiquement au conseil d'Apacuana d'attendre l'occasion de se battre.

En attendant le moment d'expulser les quatre encomenderos qui étaient arrivés, ils ont collaboré avec eux, leur installant même des cabanes. La tribu a gagné la pleine confiance des Espagnols.

Lorsque les Espagnols ont laissé leurs armes sans protection, Apacuana et son peuple ont attaqué les Espagnols. Deux des encomenderos ont été exécutés, mais Infante et Gonzalez de Silva ont réussi à s'échapper et à se réfugier chez les Teques, une tribu rivale alliée des Espagnols.

Sancho Garcia mène la vengeance avec 50 soldats espagnols et plusieurs Indiens Teque. Garcia a poursuivi les Quiriquire jusqu'à ce qu'il tue plus de 200 Indiens.
Apacuana a été emprisonné, José de Oviedo y Baños dans "Histoire de la conquête et de la population de la province du Venezuela" raconte :

".... Parmi les prisonniers qui avaient été faits cette nuit-là, l'Indienne Apacuana, mère du Cacique Guacima, fut plus tard connue de tous, le principal moteur de ce soulèvement, car par la force de ses conseils et la persuasion efficace de ses raisons, les Indiens se résolurent à la trahison qu'ils exécutèrent : Les Indiens n'ignoraient pas ce crime, et donc, pour sa punition, Sancho García ordonna de la pendre, la laissant suspendue là où tout le monde pouvait la voir, afin que son cadavre émeuve l'horreur de l'horreur de la leçon, puisque sa voix persuadait la méchanceté avec efficacité : action dans laquelle consistait le repos total de cette nation rebelle, parce qu'effrayés les Indiens par le supplice d'Apacuana et brisés par la perte de plus de deux cents gandules, qui périrent cette nuit-là dans le ravin, bien que d'abord avec crainte ils se retirèrent tous dans les montagnes qui sont de l'autre côté du Tuy, ils revinrent peu après pour demander avec performance la paix, qu'ils avaient méprisée avec arrogance. "

Apacuana et Cuaricurián

Poème dramatique. Cesar Rengifo
Lire le poème Lien (en espagnol)

Pièce écrite en 1975, elle raconte la résistance indigène de 1569 avec Apacuana et son fils Cuaricurián comme personnages principaux.

Représentation du groupe Caímos al Proscenio au Festival de Teatro. Caracas 2015.

En décembre 2018, à l'entrée de Caracas (autoroute Valle-Coche), la statue du "Lion de Caracas" a été remplacée par celle d'Apacuana. Œuvre du sculpteur Giovanny Gardelliano, la pièce mesure 7 mètres de haut et pèse 1 200 kg.

source india Apacuana: biografía de la heroína venezolana

traduction carolita du site Pueblos originarios.com

Apacuana. Líder espiritual y guerrera de los Quiriquires.

Quiriquire Siglo XVI Apacuana fue piache de la tribu de los Quiriquires que se encontraba en lo que es hoy los Valles del Tuy y pertenecía al grupo de los Caribes. Conocía el arte de las hierbas ...

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