Génération COVID : Emallak Oweetaluktuk
Publié le 9 Décembre 2020
Vingt jeunes qui ont fini leur secondaire en pleine pandémie et pour qui le passage à la vie adulte sera abrupt et rempli de défis : virus, iniquités sociales et raciales, ou encore les changements climatiques. Cette expérience sociale vise à vous les présenter aujourd’hui, sans masque et sans filtre, et à les retrouver en 2025, pour savoir ce qu'ils sont devenus.
Emallak 20 ans, vit à Inukjuak et rêve d'avoir une maison et un bon emploi
Le jeu s’appelait Man Tracker. Un peu partout dans la ville d’Inukjuak, les enfants dévalaient les rues poussiéreuses avant d’aller se cacher derrière les maisons et les murs du centre communautaire, ou encore dans les boisés entourant la bourgade inuit. Ces jeunes pouvaient passer des heures à se débusquer, walkie-talkie à la main.
Quand elle y repense, Emallak, qui préfère son surnom d’Emalla, laisse échapper un petit rire de nostalgie. L’insouciance de son enfance, sauvage et follement amusante, a peut-être été de trop courte durée. Avec l’adolescence sont vite apparus les démons de l’alcool.
J’ai commencé à boire à 13 ans. Je pensais que c’était cool. L’alcool, c’était… je pensais que ça me ferait sentir mieux, et ça n’a pas fonctionné. Ça a rendu tellement d’aspects de ma vie plus difficiles, raconte-t-elle au bout du fil.
Très jeune, Emallak s’est retrouvée prise dans la même spirale qui a aspiré un trop grand nombre de ses proches et de membres de sa famille. Heureusement, la jeune Inuit a réussi à sortir la tête de l’eau à 17 ans.
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20 ans, vit à Inukjuak et rêve d'avoir une maison et un bon emploi Le jeu s'appelait Man Tracker. Un peu partout dans la ville d'Inukjuak, les enfants dévalaient les rues poussiéreuses avant d'...
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