Colombie : Nous demandons une action humanitaire d'urgence compte tenu de la grave situation que connaissent les peuples indigènes Amorua, Sikuani et Sáliba à la frontière vénézuélienne
Publié le 7 Décembre 2020
4 décembre 2020
Comme beaucoup d'autres problèmes générés par la crise au Venezuela, dans la municipalité de Puerto Carreño, capitale du département de Vichada, de nombreux indigènes des peuples Amorúa, Sikuani et Sáliba ont décidé de s'installer dans la partie colombienne de leurs territoires ancestraux, il y a plus de trois ans, Cependant, ils se sont retrouvés négligés et abandonnés par l'État dans un pays qui ignore leur situation de vulnérabilité, devant vivre dans des établissements humains dans des conditions déplorables, qui se sont aggravées avec le passage de la pandémie, et ils en sont même venus à vivre des déchets de la décharge sanitaire municipale.
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L'un des arguments que le gouvernement national a utilisé pour ne pas remédier à cette situation est que ces peuples ne sont pas enregistrés en tant qu'autochtones, niant ainsi le droit à l'autodétermination.
De plus, le 3 décembre, le mineur de six ans ALEXANDER RODRÍGUEZ est mort faute de soins médicaux, souffrant de diarrhée, de vomissements et de fièvre, outre le fait qu'il n'avait pas mangé depuis de nombreux jours.
Compte tenu des faits susmentionnés du Conseil régional indigène du Cauca, devenu le CRIC national, nous demandons au gouvernement national et aux agences et organisations de coopération internationale qui veillent aux droits de l'homme, de fournir l'action humanitaire d'urgence nécessaire dans cette situation spécifique pour sauver la vie des peuples indigènes qui sont en danger, en plus de fournir des actions pertinentes à court et à long terme pour apporter des solutions à ce problème qui devient chaque jour plus aigu.
Par : Programme de communication du CRIC
traduction carolita d'un communiqué paru sur le site du CRIC le 4/12/2020