Anne Sylvestre para Siempre

Publié le 1 Décembre 2020

Elle est partie avec ses bagages de mots, tous ses beaux textes qui nous ont tant appris. Mais nous les avons toujours, nous pouvons chaque jour puiser en eux, dans ce qu'elle nous a laissé et quel bagage !!

Immense, pleine d'humanité et de sagesse, féministe, écolo, à l'encre de terre et à l'encre de mère, cette très grande dame, qui me semble pourtant pas connue à sa véritable hauteur, c'est une perle que je mettrais à l'honneur sur ce blog comme je l'ai fait pour Ferrat car, hélas, cela fait déjà 2 ans que j'y songeais et je me suis laissée dépasser par le temps. Pour moi les êtres restent là, où ils sont, éternellement mais ce n'est pas ainsi que cela se passe, c'est le cours de la vie, il faut le respecter.

Toujours vivante, Anne Sylvestre tu seras, pour nous, car tu as si bien dit ce que nous ne savions pas dire.

Ci-dessous un minuscule exemple de toutes ces belles paroles, de toute cette tendresse aussi :

Libérer les oiseaux du rêve
Poser leurs ailes sur le vent
Suivre leur course qui s'élève
Au rythme de leurs battements
Réveiller les oiseaux sauvages
Qui sommeillent en chacun de vous
Et leur faire oublier leurs cages
Dans un envol ardent et fou

Laissez les enfants rêver
Ne les cassez pas d'avance
Donnez-leur au moins la chance
D'apprendre un jour à voler
Laissez les enfants choisir
Des chemins qui vous dépassent
N'effacez jamais leurs traces
Vous les verrez revenir

Quand, au soir, la vie s'effiloche
Usée comme un vieux fond de poche
Quand on a défait les ourlets
Quand, au manteau de l'aventure,
Il n'y a plus une couture
Qui fasse encore son effet
On peut découvrir un beau jour
Petit velours
Qu'on a quelqu'un auprès de soi
Petite soie

Le petit caillou des rêves
C’est l’orage qui s’achève
Avant d’avoir commencé
C’est le sourire inversé

La petite pierre noire
C’est l’histoire sans histoire
L’amour qui ne sera pas
C’est la danse sans un pas

Écrire pour ne pas mourir
Écrire, tendresse ou plaisir, écrire pour tenter de dire, dire
Tout ce que j'ai compris, dire l'amour et le mépris, écrire, me sauver de l'oubli
Ecrire pour tout raconter
Écrire au lieu de regretter
Écrire et ne rien oublier
Et même inventer quelques rêves de ceux qui empêchent qu'on crève
Quand l'écriture, un jour, s'achève

Pleure ma Terre au ventre déchiré
Pleure la terre où mon sang va germer
Bourgeons de sang, ne restez pas inertes
La terre est là comme une plaie ouverte
Puisse la vie un jour la refermer
Pleure ma Terre au ventre déchiré

Rédigé par caroleone

Publié dans #Chanson non crétinisante, #Devoir de mémoire

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