Chili/Temuco : des organisations dénoncent l'ordonnance contre le commerce de rue devant l'ONU
Publié le 30 Novembre 2020
26/11/2020
Auteur : Red de Defensa de los Territorios
Le Réseau pour la défense des territoires, avec le Centre Europe - Tiers Monde (CETIM), a dénoncé devant les mécanismes de protection des droits de l'homme des Nations Unies les violations des droits de l'homme générées par l'application forcée de l'ordonnance municipale n°3 de Temuco, qui interdit en pratique le commerce de rue dans le centre ville.
Les violations du droit au travail, à la sécurité sociale, à l'intégrité physique et psychologique, à la consultation préalable, libre et informée des autochtones, sont des faits qui se répètent de plus en plus fréquemment depuis la promulgation de l'ordonnance n° 3, qui vise à réglementer le commerce fixe et itinérant de biens nationaux destinés à l'usage public dans la ville de Temuco, mais qui, dans la pratique, a entraîné la criminalisation de ceux qui se livrent au commerce itinérant dans la capitale de la région de l'Araucanie. En effet, l'ordonnance établit une interdiction d'exercer l'activité dans le rayon central de la ville. En pratique, cette interdiction a conduit à l'imposition d'amendes aux vendeurs et aux acheteurs par les inspecteurs municipaux et à l'utilisation de la force publique par les forces de police spéciales qui ont tenté de retirer les rues centrales de la zone d'exclusion (Bulnes, Montt et Aldunate). Tant les carabiniers que les inspecteurs municipaux ont commis des traitements inhumains, cruels et dégradants à l'encontre de vendeurs à Temuco, situations qui ont été dénoncées et font l'objet d'une enquête.
Le commerce de rue est principalement exercé par des femmes, pour la plupart d'origine mapuche. Les chiliens et les migrants haïtiens, équatoriens et boliviens travaillent également dans ce domaine. Ce sont des centaines de personnes qui, grâce à cette activité, nourrissent leur famille et satisfont leurs besoins de base. Il s'agit de personnes appartenant aux secteurs les plus vulnérables de la population qui tentent de gagner honnêtement leur vie en exerçant une activité qui, bien qu'informelle, n'est pas illégale, contrairement à ce que la municipalité de Temuco a essayé de promouvoir dans la perception du public en mettant des grilles sur les trottoirs avec des marques de corps comme s'il s'agissait d'une scène de crime. Le même message est reproduit par voie audio grâce à des haut-parleurs installés au centre de la ville.
La plainte vise à faire déterminer l'illégalité de l'ordonnance n°3 de Temuco, considérant que les traités internationaux sur les droits économiques, sociaux et culturels, la Déclaration universelle des droits de l'homme et la Convention 169 de l'OIT font partie de notre législation à un niveau hiérarchique supérieur aux ordonnances municipales, et que ce qui est imposé par l'ordonnance viole ce qui est établi dans ces traités internationaux ratifiés par le Chili. Le gouvernement du Chili doit respecter ses engagements internationaux dans le domaine des droits de l'homme et du droit du travail.
traduction carolita d'un article paru sur Mapuexpress le 26/11/2020
/https%3A%2F%2Fwww.mapuexpress.org%2Fwp-content%2Fuploads%2F2020%2F11%2Fvendedoras-temuco.jpg)
Temuco: Organizaciones denuncian ordenanza contra el comercio ambulante ante la ONU
26/11/2020 Por: Red de Defensa de los Territorios La Red de Defensa de los Territorios junto al Centre Europe - Tiers Monde (CETIM) denunciaron ante los mecanismos de protección de los derechos ...