Pérou : Un leader indigène de l'Ucayali menacé de mort

Publié le 23 Octobre 2020

Miguel Guimaraes, président de la Fédération des communautés indigènes de l'Ucayali et des affluents (Feconau), est victime de menaces de mort. L'intimidation dont il fait l'objet intervient au milieu des plaintes contre le trafic de drogue, l'exploitation forestière illégale et l'invasion des territoires amazoniens.

Servindi, 22 octobre 2020 - Le leader du peuple Shipibo Conibo, Miguel Guimaraes, président de la Fédération des communautés indigènes de l'Ucayali et des affluents (Feconau), a déclaré avoir reçu des menaces de mort.

"Nous continuerons avec le bon ou le mauvais" était le message qui a atteint le téléphone portable de Guimaraes pour l'intimider. Le texte était accompagné d'une photo d'une personne qui avait été démembrée.

C'est ce qu'a récemment révélé le jeune président de la Feconau, une organisation qui a montré son inquiétude et son rejet de cette grave menace de mort.

Cela se produit au milieu des interventions et des dénonciations que la fédération fait sur les communautés qui sont menacées par le trafic de drogue, l'exploitation forestière illégale et l'invasion des territoires.

Par conséquent, la Feconau appelle le bureau du médiateur et les organisations de défense des droits de l'homme à protéger le leader amazonien et sa famille contre d'éventuelles attaques.

Il convient de noter que le président de l'Organisation régionale Aidesep Ucayali (ORAU), Berlin Diques, a également été menacé. Le ministère de l'environnement a pris des mesures pour garantir sa vie.

D'autre part, il est important de mentionner que la non-ratification de l'accord d'Escazú par le Congrès favorise la multiplication des menaces de mort contre les dirigeants indigènes et les défenseurs de l'environnement.

Car après l'échec de l'approbation de cet important traité, le respect des droits de l'homme et de la protection de l'environnement n'est plus garanti. Cette question a déjà fait des victimes dans le pays.

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 22/10/2020

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